L’Échafaudage Urbain de Brazzaville en Question
Ce samedi de juin 2025, les regards se tournent vers la rue Loango à Poto-Poto, où un immeuble de cinq étages menace de s’écrouler. L’édifice, solitaire titan entouré de constructions plus modestes, suscite l’inquiétude dans ce vieux quartier de Brazzaville, témoin silencieux de la galerie de badauds assistant, impuissants, à l’anticipation d’un sinistre imminent.
Intervention Ministérielle : Un Remède Bien Amère
Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, fait une apparition inattendue sur les lieux, exhortant les habitants à se réfugier dans une école avoisinante. Cette directive, énoncée dans une rhétorique déroutante, questionne les capacités du gouvernement à gérer des crises urbaines de ce calibre. La suite de ses paroles laisse présager un manque cinglant de préparation des services sociaux concernés, dont l’intervention semble incertaine.
L’Immobilier de Brazzaville : Quand la Prudence N’est Pas de Marbre
Les immeubles de Brazzaville, véritables châteaux de cartes fragiles, illustrent les lacunes traversant la sphère urbanistique congolaise. Prévarication du « bien mal acquis » et construction rapide aux dépens de la sécurité définissent l’environnement bâti de la capitale. Le recours à une main-d’œuvre non qualifiée exacerbe davantage ces défaillances, exposant ainsi la ville aux rigueurs des intempéries influencées par le dérèglement climatique.
Le Louvoiement du Programme Gouvernemental
Trahissant une négligence persistante, le ministre Mboulou réapparaît dans l’actualité, s’effaçant souvent dans l’ombre vaguement rassurante de ses obligations officielles. Son action (ou son inaction) lors de cet épisode offre une réflexion amère sur les priorités du gouvernement, où le social semble figurer en bas de la liste des préoccupations. L’école de Poto-Poto n’a jamais eu pour vocation de servir de refuge, révélant ainsi l’absence d’infrastructures d’accueil adéquates pour faire face à de telles urgences.
Un Immeuble, L’Emblème d’Une Urbanité Culturellement Étalée
L’immeuble incriminé appartient à Nassirou Diaré, un ressortissant béninois, illustrant une urbanisation enchevêtrée où l’identité locale et le foncier se voient dissolus dans une vastitude sans anses, entre opportunisme et négligence. Le quartier Poto-Poto se trouve ainsi le théâtre de l’angoisse, attendant que les autorités transforment ces débâcles urbaines en leçons tangibles et durables.