Un déploiement national pour des données cruciales
Dès le mois d’août, l’Institut national de la statistique (INS) du Congo commencera un ambitieux déploiement d’agents à travers les quinze départements du pays. Cette opération vise à recueillir des données précises sur des éléments clés de la santé publique, tels que les taux de fréquentation hospitalière, les pratiques contraceptives, le taux de prévalence du VIH/sida, ainsi que divers indicateurs nutritionnels. La cible principale de cette enquête sera les femmes de 15 à 49 ans, les enfants de moins de 5 ans, et les hommes âgés de 15 à 64 ans.
La continuité d’une enquête essentielle
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des enquêtes effectuées antérieurement en 2005 et 2011-2012. Le directeur général de l’INS, Stève Bertrand Mboko Ibara, a souligné l’importance de ce projet et sa spécialisation dans le domaine du VIH/sida, avec l’insertion de tests sanguins destinés à évaluer non seulement le taux de VIH/sida mais aussi celui du paludisme parmi la population. Cette approche intégrée, qui combine des modules standards avec un volet axé sur le VIH/sida, est essentielle selon lui compte tenu des défis sanitaires auxquels fait face le pays.
Vers une approbation officielle et une mise en œuvre rigoureuse
Le Comité national d’éthique de la recherche en sciences de santé a déjà approuvé les tests sanguins prévus, un pas important vers la mise en œuvre efficace de l’enquête. Comme l’a mentionné le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Sylvain Lekaka, une étape clé a été franchie avec la tenue de la première session du Comité de pilotage, marquant le lancement des préparatifs concrets et l’assurance de financements adéquats. L’objectif ultime est de fournir des données fiables pour orienter les politiques nationales de lutte contre le paludisme et le VIH/sida, tout en contribuant au Plan national de développement 2022-2026.
Une méthodologie et une cartographie rigoureuses
Une attention particulière est accordée à la représentativité statistique des résultats. C’est pourquoi une méthode d’échantillonnage probabiliste a été adoptée. Toutes les étapes techniques, de la conception des documents à la cartographie censitaire en cours, ont visé à garantir que chaque partie du pays soit prise en compte de manière équitable. Face aux contraintes budgétaires élevées, cette rigueur méthodologique assure que les investissements réalisés conduiront à des résultats pertinents pour éclairer les décisions futures en matière de santé publique au Congo.