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    Accueil»Économie»Brazzaville et les 46,3 milliards FCFA : bouffée d’air ou engrenage ?
    Économie

    Brazzaville et les 46,3 milliards FCFA : bouffée d’air ou engrenage ?

    Par Brazzavillois26 juin 20254 Mins de Lecture
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    Un nouvel appui budgétaire au parfum d’urgence

    À l’issue d’une séance plénière tenue le 25 juin à Brazzaville, la chambre haute a autorisé la ratification du contrat portant sur un financement de 70,6 millions d’euros, soit 46,3 milliards de francs CFA. Ce troisième appui budgétaire, négocié auprès de l’Association internationale pour le développement et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, s’inscrit dans la lignée de deux précédentes tranches versées en 2022 et 2023. Pour le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, il s’agit d’« une étape décisive qui consolide les progrès accomplis et garantit la continuité des réformes prioritaires ». Sur les bancs du Sénat, le vote quasi consensuel traduit une prise de conscience : l’État recherche d’urgence un souffle financier afin de préserver la stabilité macroéconomique et d’éviter un resserrement budgétaire brutal.

    Entre fin de programme FMI et lancement du PND 2022-2026

    Le calendrier financier national arrive à un croisement stratégique. La sixième et dernière revue du programme triennal appuyé par la Facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international a été bouclée le 12 mars, laissant le pays en quête d’un nouveau dispositif de surveillance. Parallèlement, le Plan national de développement 2022-2026 a fait l’objet d’un ajustement en juin 2024 pour répondre aux aspirations de la jeunesse, tranche démographique qui représente plus de 60 % de la population. Dans ce contexte, l’appui de la Banque mondiale apparaît comme un pont financier permettant d’amorcer les premières années du PND tout en évitant une rupture de liquidité publique.

    Conditionnalités et réformes : une route semée d’exigences

    Le contrat ratifié ne se limite pas à un transfert de ressources. Il impose une série d’actions mesurables : amélioration de la chaîne de la dépense, publication de rapports budgétaires trimestriels, digitalisation de la procédure douanière et rationalisation des exonérations fiscales considérées comme un manque à gagner chronique. « La Banque mondiale veut des résultats tangibles avant chaque décaissement », confie un conseiller technique du ministère de l’Économie, qui cite le renforcement de la Cour des comptes et la traçabilité des contrats publics comme jalons prioritaires. Le Sénat, dans son rapport, souligne que certains chantiers – notamment la réforme de la masse salariale et la réduction des subventions énergétiques – exigent un accompagnement social pour éviter des tensions sur le pouvoir d’achat urbain.

    Dette publique : soutenabilité sous surveillance

    Le Congo sort à peine d’un cycle de turbulences marqué par une dette évaluée à 88 % du PIB en 2020 avant restructurations. Les réaménagements conclus avec la Chine et les traders pétroliers ont allégé la pression, mais le spectre d’un surendettement plane toujours. Le professeur Jean-Jacques Okongo, macro-économiste à l’Université Marien-Ngouabi, rappelle que « chaque appui budgétaire est à double tranchant : il apporte des marges de manœuvre immédiates, mais se transforme en passif pour les générations futures si la croissance réelle ne suit pas ». Le gouvernement mise sur une reprise non pétrolière, tirée par l’agriculture, le numérique et des infrastructures de base plus performantes. Or, la matérialisation de ces moteurs reste dépendante de la qualité de la dépense publique et de la capacité à mobiliser les recettes internes.

    Jeunesse et inclusion : promesse à l’épreuve du terrain

    La communication officielle insiste sur le caractère « inclusif » du nouvel appui. D’après le ministère du Plan, au moins 35 % des ressources devront soutenir des projets à impact direct sur l’emploi des jeunes, la santé communautaire et la modernisation de l’enseignement technique. Dans les quartiers sud de Brazzaville, la réception du message reste méfiante. « Nous entendons parler de milliards, mais nous voulons des salles de classe rénovées et des incubateurs qui fonctionnent », réagit Nadège Makosso, coordinatrice d’un collectif d’entrepreneurs sociaux. Le défi réside donc dans la rapidité de l’exécution : les décaissements suivent un calendrier serré, or tout retard dans la passation de marchés pourrait différer l’efficacité ressentie par la population.

    Quel horizon pour la gouvernance budgétaire ?

    Au-delà du montant, ce troisième appui budgétaire constitue un test de crédibilité pour la gouvernance congolaise. Les observateurs internationaux scrutent la capacité de l’exécutif à pérenniser un cadre budgétaire crédible alors que la volatilité des cours pétroliers demeure élevée. La Banque mondiale a déjà annoncé qu’elle évaluera la maturité des réformes avant d’envisager une quatrième opération. Pour Brazzaville, l’enjeu sera de démontrer que la transparence, la responsabilisation et l’inclusion ne sont plus des slogans, mais bien la colonne vertébrale d’une administration rénovée. Si ces engagements se matérialisent, les 46,3 milliards pourraient effectivement agir comme une bouffée d’air, sinon, ils risquent de rejoindre la colonne fragile d’une dette encore vulnérable.

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