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    Home»Économie»De la friture à la start-up : la master-class brazzavilloise galvanise
    Économie

    De la friture à la start-up : la master-class brazzavilloise galvanise

    BrazzavilloisPar Brazzavillois28 juin 2025Aucun commentaire6 Mins de Lecture
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    Une dynamique nationale en faveur des PME

    Le 27 juin dernier, la salle polyphonique du ministère des Petites et Moyennes Entreprises a fait salle comble. Cette affluence n’est pas le fruit du hasard : la Journée mondiale des micro, petites et moyennes entreprises a trouvé écho au cœur d’un pays où près de la moitié de la population active se reconnaît dans le rêve entrepreneurial. En prenant l’initiative d’une master-class intitulée « Comment créer, gérer et développer son entreprise », la direction départementale des PME de Brazzaville a traduit dans les faits les orientations publiques déjà inscrites dans le Plan national de développement 2022-2026, lequel mise explicitement sur le dynamisme des acteurs privés pour diversifier l’économie.

    Au-delà de la symbolique, la rencontre a rappelé que l’État congolais se positionne désormais comme architecte d’un écosystème. « Notre rôle n’est plus seulement de réglementer, mais d’accompagner », a insisté Rudy Stephen Mpiere Ngouamba Ambila, directeur général des PME, en ouverture de séance. À travers ses propos, le haut fonctionnaire a souligné que la politique gouvernementale entend passer d’un cadre parfois perçu comme procédurier à une logique de facilitation, un virage noté et salué par plusieurs observateurs économiques.

    Des intervenants stratégiques et complémentaires

    Le programme, dense, a mobilisé les principaux maillons de la chaîne entrepreneuriale : l’Agence congolaise pour la création des entreprises, l’ADPME, le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement ainsi que des représentants du secteur bancaire. Ce maillage institutionnel a permis de couvrir, sans jargon superflu, l’ensemble du cycle de vie d’une société, depuis la toute première formalité jusqu’au choix d’un mode de financement adapté. « Une entreprise dépourvue de ses six pièces constitutives n’existe pas légalement », a rappelé Jean Rosen Biyoudi, conscient que nombre de porteurs d’idées ignorent encore l’importance de la phase de formalisation.

    Le débat n’a pas éludé les questions techniques. Christ Eloïm Tounda a ainsi décortiqué le dispositif d’accompagnement de l’ADPME à partir d’un exemple savoureux : la création d’une unité de production de beignets. Ce cas pratique, très parlant pour le public, a mis en évidence l’articulation entre élaboration d’un business plan, choix du régime fiscal et recherche de premiers clients. Loin d’un cours magistral, les échanges se sont construits sur la base de scénarios concrets, un format salué par les participants.

    Financements innovants pour ambitions locales

    Le volet financier, souvent identifié comme le nœud gordien des projets, a suscité une attention particulière. Dupond Ebouili, spécialiste de la transformation opérationnelle en milieu bancaire, a expliqué que la prudence du crédit classique, accentuée par la conjoncture internationale, ne devait pas être un frein. « Le crowdfunding et l’angel funding ouvrent des perspectives réelles ; ils fonctionnent déjà avec succès à Dakar et Abidjan, rien n’interdit Brazzaville de s’y essayer », a-t-il déclaré sous les applaudissements.

    Dans le même élan, Christian Mpara, au nom du Figa, a mis en avant les outils de garantie publique qui rassurent les banques tout en maintenant un coût du capital soutenable pour les toutes petites structures. Ces mécanismes, encore peu connus, matérialisent cependant la volonté de l’exécutif d’orienter l’épargne nationale vers des secteurs créateurs d’emplois. Les intervenants ont insisté sur la nécessité pour chaque entrepreneur de calibrer ses besoins : un financement pertinent n’est pas celui qui est le plus élevé, mais celui qui épouse la maturité du projet.

    Le témoignage d’une résilience entrepreneuriale

    Aucun discours institutionnel n’aurait eu le même impact que l’histoire, ponctuée d’échecs et de rebonds, livrée par Noé Kourissa. Ce serial entrepreneur a narré la genèse d’un premier restaurant lancé sur une simple passion pour les crêpes en 2016, suivi d’une fermeture, d’une reprise d’études en administration des affaires, puis d’un retour sur le marché par la voie du conseil. « J’ai compris qu’exceller dans son métier ne suffit pas », a-t-il reconnu, appelant son auditoire à ancrer la gestion financière au cœur de toute aventure commerciale.

    Sa trajectoire a agi comme un miroir auprès des jeunes présents, dont beaucoup ont reconnu vivre la même hésitation entre ardeur créative et prudence calculée. Le fait que Noé s’appuie aujourd’hui sur son vécu pour accompagner la nouvelle génération témoigne d’une maturité grandissante du tissu entrepreneurial local : les pionniers, plutôt que de jalouser, partagent désormais leur carnet d’erreurs.

    Vers une culture de gestion et de formalisation

    Au fil des interventions, un consensus est apparu : la réussite d’une PME congolaise repose autant sur la créativité que sur la rigueur administrative. L’ACPCE, depuis sa création, a notablement réduit les délais d’enregistrement, passant de plusieurs semaines à moins de cinq jours dans la plupart des cas, un progrès que Gretta Makaya, spécialiste du droit des affaires, juge « déterminant pour attirer des investisseurs extérieurs ». En filigrane, il s’agit d’envoyer un signal de crédibilité, indispensable pour franchir les frontières régionales.

    Les organisateurs ont rappelé que l’obtention d’un registre de commerce, d’un numéro d’identification unique et d’une affiliation à la Caisse nationale de sécurité sociale n’est plus perçue comme une contrainte, mais comme un passeport vers les marchés structurés. Murielle Koumen a même souligné que les cotisations sociales, en garantissant un filet de protection, renforcent la motivation des employés et donc la productivité globale.

    L’enthousiasme palpable d’une jeunesse urbaine

    Dans l’assistance, la parole a rapidement circulé. Gracy Mangoumbou, étudiante en transit et commerce international, a confessé qu’elle n’avait encore jamais couché sur papier le concept de café-librairie qu’elle mûrit depuis deux ans. « Je repars avec l’idée claire qu’un rêve se planifie », a-t-elle lancé, sourire aux lèvres. Même engagement chez Joseldie Mondésir Montombou, juriste en herbe, pour qui l’événement « démystifie le passage à l’acte ».

    En conclusion de la journée, Rudy Stephen Mpiere Ngouamba Ambila a esquissé la perspective d’une plateforme numérique de suivi individualisé des porteurs de projets. L’annonce illustre la volonté des autorités de faire de la capitale congolaise un hub où s’entrecroisent idées, capitaux et compétences. S’il reste des défis – coût de l’énergie, accès à la data, rudesse du marché sous-régional – l’élan observé laisse présager une montée en puissance d’entreprises conçues et pilotées par des talents locaux.

    À Brazzaville, il souffle ainsi un vent nouveau : celui d’une jeunesse qui, armée d’outils concrets et d’histoires inspirantes, choisit de transformer la friture des premiers beignets en une aventure économiquement viable, voire scalable. Dans le sillage de cette master-class, l’équation semble simple : apprendre, structurer, oser. Le reste appartient désormais à la ténacité individuelle, soutenue par un environnement public qui se veut de plus en plus propice.

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