Close Menu
    Articles les plus lus

    Réduire le chômage des jeunes à 28 % : l’ambitieux pari 2026 de Brazzaville

    7 juillet 2025

    Le Concert Enflammé de Caprice Diconn: Symphonie d’Émotions en Vue !

    20 juin 2025

    Banque et consommateurs congolais : vers une paix durable ?

    21 juin 2025
    YouTube Facebook X (Twitter)
    Brazzavillois
    YouTube Facebook X (Twitter)
    • Accueil
    • Économie
    • Politique
    • Environnement
    • Éducation
    • Santé
    • Sport
    • Culture
    Brazzavillois
    Home»Économie»ECAir dynamise le ciel régional: Brazzaville relie Douala et Libreville
    Économie

    ECAir dynamise le ciel régional: Brazzaville relie Douala et Libreville

    BrazzavilloisPar Brazzavillois3 juillet 2025Aucun commentaire4 Mins de Lecture
    Partagez
    Facebook Twitter Pinterest Threads Bluesky Copier le Lien

    Brazzaville redéploie ses ailes régionales

    En décollant presque simultanément pour Douala, Yaoundé puis Libreville, Equatorial Congo Airlines a signé, cette semaine, un retour orchestré avec le sens de la mise en scène propre aux grandes heures de l’aviation africaine. L’aéroport Maya-Maya a retrouvé l’effervescence des vols régionaux, ponctuée de salutations protocolaires et de passagers fébriles, comme pour souligner que la parenthèse ouverte en 2016 appartient désormais au passé. « Notre ciel est à nouveau ouvert », a résumé dans le hall des départs Rodrigue Ibara, directeur général adjoint de la compagnie, avant d’insister sur la ponctualité de ces premiers vols, exécutés avec un Boeing 737-700 Nouvelle Génération.

    Un carnet de vol arrimé aux impératifs économiques

    Avec deux rotations hebdomadaires vers le Cameroun les lundis et vendredis, et deux autres vers le Gabon les samedis et dimanches, ECAir ancre son programme là où la demande est la plus mature. La Banque des États d’Afrique centrale estime à plus de 430 000 le nombre de voyageurs annuels qui empruntent, tous modes confondus, l’axe Brazzaville-Douala-Libreville. En captant une frange de ce trafic, la compagnie entend consolider un modèle d’affaires prudent mais rentable, adossé à la croissance post-pandémie des échanges commerciaux intra-CEEAC. « Le transport aérien ne peut plus être considéré comme une simple dépense, c’est un multiplicateur de PIB », argumente l’économiste Édith Mabika, rappelant que chaque nouveau vol régulier soutient indirectement huit emplois selon l’Organisation de l’aviation civile internationale.

    Normes de sécurité et crédibilité institutionnelle

    Le redressement d’une compagnie nationale passe souvent par une reconquête de la confiance. ECAir s’est vu délivrer, en avril dernier, un Certificat de Transporteur Aérien validé à la fois par l’Agence nationale de l’aviation civile du Congo et par les inspecteurs de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Cet alignement sur les standards mondiaux n’est pas anecdotique : il conditionne l’assurance des appareils, l’accès aux créneaux aéroportuaires étrangers et, in fine, la viabilité de l’entreprise. Dans les salons de Maya-Maya, les commandants de bord rappelent que la flotte a bénéficié d’une révision complète à Addis-Abeba, tandis que les équipages ont renouvelé leurs qualifications sur simulateur à Johannesburg, deux gages supplémentaires d’exigence technique.

    Intégration sous-régionale et diplomatie du ciel

    Au-delà des considérations commerciales, chaque décollage porte un message politique clair : la libre circulation, principe fondateur de la CEEAC, trouve dans l’aérien un vecteur tangible. En rejoignant Douala et Libreville en moins de deux heures, Brazzaville renoue également avec l’idée d’un corridor économique Atlantique-Congo-Ogooué, pensé de longue date par les ministres des Transports des trois pays. Le ministre congolais, Honoré Nsayi, voit dans cette reprise « un instrument soft-power » permettant de fluidifier la mobilité des entrepreneurs et de rendre attractifs les projets d’infrastructures régionales (Ministère des Transports, 2024). Les chancelleries n’y sont pas insensibles : l’ambassadeur du Cameroun à Brazzaville a salué une « dynamique vertueuse pour la jeunesse et les PME ».

    Perspectives : de l’Atlantique au Sahel, un horizon dégagé

    La direction d’ECAir confirme qu’un deuxième Boeing 737 pourrait intégrer la flotte avant la fin de l’année afin de sécuriser les dessertes actuelles et d’ouvrir, à moyen terme, Kinshasa, Bangui puis Abidjan. Les analystes y voient la consolidation d’un pôle de correspondance capable de mailler l’Afrique centrale et occidentale, tout en alimentant les grandes compagnies intercontinentales. Selon l’Association des compagnies aériennes africaines, un tel hub régional pourrait réduire de 30 % le coût total du voyage pour les passagers locaux. Plus prosaïquement, les étudiants en mobilité, les commerçants de produits agro-alimentaires et les diasporas y gagneraient en rapidité et en confort. « Nous avançons par paliers, avec une discipline budgétaire stricte et le soutien méthodique de l’État », insiste le président du conseil d’administration, rappelant que le plan de relance repose sur la transparence financière et la digitalisation accrue des ventes via l’application Fly ECAir.

    À l’heure où les indicateurs macroéconomiques du Congo se redressent, la compagnie nationale cherche donc moins à se mesurer aux géants du Golfe qu’à remplir une fonction de service public moderne, articulée autour de la connectivité régionale. Le frémissement observé sur les premiers vols donne déjà corps à l’ambition affichée : transformer un pari industriel en vecteur de cohésion sous-régionale et de compétitivité économique. Pour de nombreux passagers, la sensation de retrouver un ciel familier suffit à faire naître un optimisme contagieux dans les travées de l’aéroport Maya-Maya.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest Bluesky Threads Tumblr Telegram Email
    Brazzavillois

    Related Posts

    Pagir 2025 : 3,6 milliards FCFA supplémentaires pour muscler la réforme publique

    10 juillet 2025

    HACT superstar: la finance onusienne forme ses virtuoses à Brazzaville

    10 juillet 2025

    Brazzaville poli son costume solidaire : le Fora’ess 2026 fait déjà bruisser

    10 juillet 2025
    Ajoutez un Commentaire

    Comments are closed.

    Articles Récents

    Brazzaville–Nouméa : comment Camille Miansoni s’impose procureur général

    1 juillet 202512 Vues

    Brazzaville inaugure un centre d’hémodialyse dans une envolée sanitaire remarquable

    19 juin 202510 Vues

    Brazzaville révise ses soins néphrologiques : une avancée prudente

    19 juin 20259 Vues
    Restez Connectés
    • Facebook
    • Twitter
    Articles les plus lus

    Brazzavillois.com est votre source d’information de proximité, entièrement dédiée à la vie et l’actualité du Congo‑Brazzaville. Politique, société, culture, économie, sport : notre équipe d’journalistes et correspondants vous offre des articles fiables, engagés et ancrés dans la réalité congolaise.

    Articles populaires

    Dialogue parlementaire sino-congolais : un tête-à-tête qui promet plus qu’un simple échange protocolaire

    3 juillet 20250 Vues

    ECAir relance ses vols et Brazzaville rit jaune : envol stratégique vers Libreville, Douala et Yaoundé

    4 juillet 20250 Vues

    Entre chiffres et seringues : l’EDSC-III dessine la carte sanitaire congolaise

    29 juin 20251 Vues
    Sélection de la Rédaction

    Brazzaville : cerveaux et beignets, la recette d’un business audacieux

    28 juin 2025

    Brazzaville : jeunesse en quete de futur, l’État et l’UNESCO montrent boussole

    3 juillet 2025

    Quand la Seine-Saint-Denis Danse au Rhythme de l’Afrique pour la Fête de la Musique

    20 juin 2025
    YouTube Facebook X (Twitter)
    • Charte éditoriale
    • Politique de Confidentialité
    • Publicité
    • Contact
    Brazzavillois.com © 2025

    Renseignez vos mots-clés ci-dessus et appuyez Entrée. Appuyez Esc pour Annuler.