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    Home»Politique»La rumba franco-congolaise bat toujours son plein
    Politique

    La rumba franco-congolaise bat toujours son plein

    La RédactionPar La Rédaction15 juillet 2025Aucun commentaire6 Mins de Lecture
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    Une célébration aux racines symboliques profondes

    Le 14 juillet dernier, la case de Gaulle, antre patrimonial qui incarne la genèse des liens franco-congolais depuis la Seconde Guerre mondiale, s’est animée d’un cérémonial à la mesure de son histoire. Sous les frondaisons du plateau de Brazzaville, l’ambassadrice de France, Claire Bodonyi, a convié un parterre d’autorités politiques, diplomatiques et culturelles pour célébrer la Fête nationale de son pays tout en honorant les affinités électives qui unissent Paris et Brazzaville.

    Dans l’assistance, la présence du ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, témoignait de la volonté du gouvernement congolais de consolider un dialogue qualifié par les deux capitales de « stratégique » et « exigeant ». Le décor, à la fois solennel et familier, rappelait que l’alliance, loin d’être figée dans les souvenirs, se nourrit d’une dynamique constamment renouvelée.

    Le tempo de la rumba pour orchestrer une vision partagée

    Dans un discours ponctué d’images musicales, Claire Bodonyi a comparé l’ouvrage diplomatique à une « rumba endiablée » qui exige précision rythmique et souffle maîtrisé. Cette métaphore, empruntée à l’univers sonore le plus populaire du bassin congolais, illustre la volonté française de s’inscrire dans la cadence locale plutôt que de l’imposer. La cheffe de mission a salué les « partenaires congolais » qui, selon elle, « suivent sans faillir chaque mesure de la partition que nous composons ensemble ».

    L’allusion culturelle n’est pas innocente. Désignée patrimoine immatériel de l’humanité, la rumba constitue un marqueur identitaire de la région et un pont naturel vers la francophonie. inscrire la coopération bilatérale dans ce registre artistique participe d’une diplomatie du quotidien, sensible aux imaginaires et aux affects des populations urbaines.

    Visites croisées et feuille de route bilatérale

    La séquence protocolaire s’inscrit dans un continuum d’échanges de haut niveau. Il y a quelques semaines encore, le président Denis Sassou Nguesso était reçu à Paris, une visite qualifiée dans les chancelleries de « marque d’estime réciproque ». Symétriquement, l’arrivée à Brazzaville du ministre délégué français chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Soilihi, a renforcé la densité de l’agenda bilatéral.

    Ces déplacements ont tracé les grands axes d’une collaboration adossée à un principe clair : conjuguer mémoire et projection. La France propose ainsi un continuum d’initiatives, du Contrat de désendettement-développement aux chantiers d’infrastructures fluviales, en passant par le financement de projets énergétiques destinés à sécuriser l’approvisionnement des ménages urbains.

    La mémoire comme socle d’un futur commun

    Fidèle à la philosophie de la « lucidité partagée », l’ambassadrice a insisté sur l’importance de revisiter sereinement les pages parfois complexes de l’héritage colonial. Le Centre de formation et de recherche audiovisuelle de la diversité, actuellement en transformation, illustre cette démarche. Appelé à devenir un lieu de mémoire, de fête et d’art, il ambitionne de mettre en scène la pluralité des récits congolais tout en facilitant la circulation de productions contemporaines.

    Ce travail mémoriel, loin d’être un exercice nostalgique, sert de levier à un dialogue interculturel qui alimente l’économie créative naissante à Brazzaville. Dans la capitale, studios indépendants, collectifs de designers et incubateurs numériques saluent déjà la perspective de nouveaux espaces d’exposition et de formation, facteurs d’emplois qualifiés.

    Climat : le Congo au cœur de la planète carbone

    Au-delà des symboles, la réception du 14 juillet a pris un tour résolument géopolitique lorsque le thème climatique s’est invité au pupitre. Évoquant la situation unique du Bassin du Congo, deuxième poumon vert du monde, Claire Bodonyi a rappelé que son pays a déjà mobilisé 20 millions d’euros au bénéfice du « Country Package » destiné à soutenir la préservation des tourbières et de la forêt primaire.

    Cette enveloppe constitue une première étape d’un partenariat écologique élargi qui comprend la création annoncée d’une Académie internationale de lutte contre la criminalité environnementale. Brazzaville, par sa position au cœur du massif forestier, offrirait un observatoire naturel aux scientifiques et aux forces de sécurité appelés à coopérer dans la traque des trafics de bois rares et d’espèces protégées.

    Infrastructures : moderniser sans dénaturer

    La coopération ne s’arrête pas aux frontières du développement durable. Sur le front urbain, la corniche rénovée de Brazzaville, déjà emblématique des promenades au bord du fleuve, illustre la synergie entre esthétique et utilité publique. Soutenue par le Contrat de désendettement-développement, cette réalisation préfigure d’autres chantiers : électrification de quartiers périphériques, modernisation portuaire et nouveaux couloirs de mobilité douce destinés à soulager un trafic automobile en forte croissance.

    Dans les couloirs feutrés de la réception, ingénieurs congolais et urbanistes français s’accordaient sur la nécessité d’une démarche participative afin de préserver l’identité paysagère de la ville tout en répondant aux impératifs de fluidité et de sécurité. Un consensus semble ainsi émerger autour d’un urbanisme de transition, capable d’absorber la démographie galopante sans sacrifier le caractère verdoyant du plateau et des berges.

    Un souffle diplomatique que nul ne souhaite voir se tarir

    En clôture, l’ambassadrice a reconnu que l’alliance, comme toute relation de longue durée, traverse parfois des malentendus, vite qualifiés par certains observateurs de « vestiges d’un autre âge ». Elle s’est toutefois montrée confiante dans la capacité bilatérale à surmonter ces quiproquos grâce à un « souffle » sans cesse renouvelé par les intérêts réciproques et la densité des échanges humains.

    Pour nombre de jeunes professionnels présents, cette réception offrait un aperçu tangible d’une diplomatie concrète, moins fondée sur les déclarations que sur les projets. Qu’il s’agisse de formation audiovisuelle, d’expertise climatique ou d’ingénierie urbaine, les coopérations ébauchées invitent la société civile à prendre place sur la piste de danse, au même titre que les diplomates.

    Perspectives : la rumba continue, Brazzaville s’impatiente

    À Brazzaville, l’année qui s’ouvre sera donc jalonnée de rendez-vous structurants. L’inauguration attendue de l’Académie internationale contre la criminalité environnementale, l’avancée des travaux du Cfrad et le lancement d’études de faisabilité sur les nouveaux tronçons de transport collectif alimentent déjà les colonnes de la presse locale.

    Si la rumba symbolique chère à Claire Bodonyi exige une respiration harmonieuse, elle ne saurait se permettre de faux pas dans un contexte international où l’offre de partenariats s’élargit. Les acteurs économiques congolais, tout en se félicitant de l’engagement tricolore, rappellent l’impérieuse nécessité de livrer des résultats mesurables. Sur ce point, Paris et Brazzaville semblent accorder leurs partitions, déterminés à faire de la coopération un modèle de durabilité et de co-construction pour l’Afrique centrale.

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