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    Accueil»Éducation»Cuivre et craies: les bourses Sino-Congo 2025
    Éducation

    Cuivre et craies: les bourses Sino-Congo 2025

    Par Brazzavillois21 juillet 20254 Mins de Lecture
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    Une cérémonie au Palais des congrès de Brazzaville

    Le rideau s’est levé dans la grande salle du Palais des congrès, là même où se négocient habituellement les dossiers majeurs de la République. Cette fois, le protocole d’État s’est effacé derrière la ferveur juvénile des apprenants de l’École internationale chinoise (EIC), réunis pour l’émulation scolaire 2024-2025. Sous le regard attentif de la direction départementale de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, l’assistance a applaudi l’interprétation en duo des hymnes congolais et chinois, prélude symbolique à une après-midi où la jeunesse s’est exprimée en toute liberté.

    La vision d’un établissement bilingue en pleine expansion

    Dans son allocution, le directeur général Gildas Niakissa a rendu hommage au promoteur Cheng Feng avant de rappeler la philosophie fondatrice de l’EIC : conjuguer rigueur académique et ouverture interculturelle. Le responsable a souligné que les clubs scientifiques, les ateliers artistiques et les échanges virtuels menés cette année « témoignent de la vitalité de l’établissement » et renforcent, selon lui, « le sentiment d’appartenance à une communauté d’apprentissage exigeante mais inclusive ».

    Cette dynamique s’inscrit dans un contexte brazzavillois où le bilinguisme français-chinois devient un atout de plus en plus recherché par les familles désireuses d’offrir à leurs enfants une compétitivité internationale sans quitter les rives du fleuve Congo.

    Soremi, de la mine à la salle de classe

    En prenant la parole, Zhang He, vice-président de la société minière Soremi, a rappelé que l’entreprise « intègre extraction, traitement et métallurgie » et contribue « de manière significative au produit intérieur brut congolais ». L’orateur n’a pas manqué de faire le lien entre le cuivre qu’elle transforme et le capital humain qu’elle soutient. Les bourses Soremi, créées pour distinguer les meilleurs élèves de l’EIC, incarnent cette volonté de traduire la richesse du sous-sol en richesse des savoirs.

    Des lauréats exemplaires et des horizons ouverts

    Elysée Lucia Bizenga, Janis Jeana Ngoyi-Ngubuku, Medina Prim-Rhoz Monka Kikouka et Fleur Céleste Louingui Malonda composent la promotion 2025 des boursiers. Leur réussite couronne une année jalonnée d’évaluations exigeantes, notamment les tests HSK qui mesurent la maîtrise du mandarin. Le directeur a confirmé que six lauréats linguistiques participeront à un camp d’automne d’immersion en Chine : une immersion culturelle intégralement prise en charge par l’établissement, signe d’un accompagnement au-delà des frontières.

    Un programme pédagogique en adéquation avec l’économie numérique

    La rentrée prochaine verra l’introduction au collège d’un module de technologie ainsi que, au lycée, des enseignements de droit, d’économie, d’entrepreneuriat et d’initiation au pilotage de drones. Cette orientation, qualifiée de « réponse pragmatique aux besoins du marché local » par un inspecteur présent dans la salle, résonne avec la stratégie gouvernementale visant à diversifier l’économie et à préparer la jeunesse à la transformation digitale du continent.

    Le rôle stratégique des parents et des enseignants

    Les autorités scolaires ont salué la « collaboration exemplaire » des parents, considérée comme le premier cercle de réussite. De leur côté, les enseignants, dont certains suivent régulièrement des formations au sein de l’Institut Confucius, sont décrits comme « les artisans silencieux des performances académiques ». Henrienna Bindou, meilleure élève de l’année avec une moyenne de 17,66, en est la preuve concrète.

    La diplomatie culturelle comme moteur de coopération

    Au-delà des récompenses individuelles, la cérémonie a donné à voir une diplomatie culturelle de terrain, inspirée par la volonté des deux États d’élargir le spectre de leur partenariat. La présence de représentants ministériels et d’acteurs économiques a confirmé que l’éducation demeure un levier de la coopération sino-congolaise, à l’heure où Brazzaville s’érige en carrefour d’influences régionales.

    Un engagement social appelé à s’intensifier

    Zhang He a assuré que Soremi continuera à « promouvoir diverses actions sociales dans les domaines de l’éducation et de la santé communautaire », écho direct aux priorités nationales en matière de développement humain. L’accord conclu avec l’Université Marien-Ngouabi pour l’accueil de stagiaires dans le secteur minier illustre une stratégie de long terme destinée à façonner une élite technique nationale.

    Vers une génération à l’heure du bilinguisme et de l’innovation

    Au terme d’une cérémonie ponctuée de danses traditionnelles africaines et chinoises, de démonstrations de Wushu et de prestations théâtrales, la conviction s’est imposée qu’une formation ouverte sur le monde peut naître à Brazzaville sans renoncer aux racines locales. Tandis que s’égrènent les derniers applaudissements, l’EIC prépare déjà l’année 2025-2026, persuadée qu’une pédagogie connectée, plurilingue et inclusive constitue la meilleure garantie d’un avenir serein pour la jeunesse congolaise.

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