Close Menu
    Articles les plus lus

    Quand l’éducation se confronte aux enjeux LGBT : un débat brûlant en Afrique

    19 juin 2025

    Makhalba Malecheck : Quand le Rap S’impose sur la Scène Congolaise

    20 juin 2025

    Niger : L’Enigme des Attaques Incessantes à la Frontière avec le Mali

    20 juin 2025
    YouTube Facebook X (Twitter)
    Brazzavillois
    YouTube Facebook X (Twitter)
    • Accueil
    • Économie
    • Politique
    • Environnement
    • Éducation
    • Santé
    • Sport
    • Culture
    Brazzavillois
    Home»Culture»Salsa bolivarienne à Kombé : Fespam s’enflamme
    Culture

    Salsa bolivarienne à Kombé : Fespam s’enflamme

    BrazzavilloisPar Brazzavillois23 juillet 2025Aucun commentaire4 Mins de Lecture
    Partagez
    Facebook Twitter Pinterest Threads Bluesky Copier le Lien

    Brazzaville vibre au rythme afro-latino

    Au cœur de la saison sèche, lorsque le soleil accroche le fleuve d’un éclat mordoré, Brazzaville reprend cet été l’accent bigarré du Festival panafricain de musique. La douzième édition du Fespam, rendez-vous désormais cardinal du calendrier culturel sous-régional, s’offre une coloration inédite : l’arrivée des Vénézuéliens de Madera. En réunissant, dans une même scène, le souffle caribéen et les pulsations bantoues, la capitale congolaise rappelle combien la musique, plus qu’un divertissement, demeure un vecteur d’identité et d’ouverture.

    Un rendez-vous panafricain sous haute coordination

    Le ministère en charge de la Culture, épaulé par le Comité d’organisation du Fespam, a multiplié les synergies pour maintenir la réputation d’excellence logistique de la manifestation. Les plateaux sonorisés du Palais des congrès, les espaces de répétition au Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazzà ou encore les navettes fluviales mises à disposition des délégations illustrent cette volonté politique de garantir des conditions scéniques harmonieuses. « Le Fespam est une vitrine que nous peaufinons avec le même soin qu’un luthier pour son instrument », confie un membre du comité, rappelant l’engagement du gouvernement à faire rayonner la scène congolaise tout en l’ouvrant à des influences nouvelles.

    Cette ouverture s’ancre dans la stratégie de diversification des partenariats culturels, appelée de ses vœux par le président Denis Sassou Nguesso. En invitant pour la première fois un ensemble latino-américain, les autorités entendent inscrire Brazzaville au carrefour des dialogues musicaux Sud-Sud, loin des circuits traditionnels dominés par l’Atlantique Nord.

    La diplomatie des percussions entre Caracas et Mpila

    Que représentent ces congas venues de Caracas, ces cuivres patinés par l’air salin de la mer des Caraïbes, dans la vaste partition géopolitique actuelle ? Pour Laura Evangelia Suarez, cheffe de mission de l’ambassade du Venezuela, « la musique est une lettre crédible qui dépasse les chancelleries ». L’entrée en scène de Madera s’inscrit ainsi dans une dynamique de soft power assumée, où le tambour afro-descendant rend hommage aux racines congolaises du peuplement caribéen. Le public brazzavillois redécouvre, au détour d’un solo de maracas, la fraternité d’une histoire dispersée par la traite et recomposée par le groove.

    Le témoignage de Ricardo Flores, directeur artistique de Madera, renchérit : « En foulant ce sol, nous refermons un cercle ouvert il y a quatre siècles. Notre salsa est un enfant illégitime de la rumba congolaise ». Cette déclaration, vibrante d’émotion, conforte les autorités congolaises dans leur ambition de faire du Fespam un forum d’échanges mémoriels, capable d’adoucir les aspérités diplomatiques par la célébration des filiations culturelles.

    Kombé, un décor social porteur de sens

    Au-delà des ors institutionnels, la programmation réserve un détour à haute portée symbolique. Le 24 juillet, Madera déploiera son répertoire sous les toits modestes de l’orphelinat village des enfants cardinal Emile-Biayenda, niché à Kombé, dans le huitième arrondissement. Choisir ce lieu, c’est rappeler que la richesse musicale n’existe qu’en partage et qu’aucune stratification sociale ne doit priver la jeunesse congolaise de la féerie des percussions. Le Centre de recherche agricole chinois, voisin immédiat, offre son amphithéâtre naturel, tandis que les plantations d’eucalyptus diffusent un parfum de liberté qui ne laisse aucun auditeur indifférent.

    Les responsables de l’orphelinat saluent un geste de solidarité culturelle. « Nos enfants entendent d’ordinaire les sirènes de la ville au loin. Cette fois, c’est la ville entière qui se déplace vers eux », souligne sœur Angélique Nzila, directrice du site. Le ministère des Affaires sociales, associé à l’initiative, y voit la matérialisation d’une politique inclusive, où la musique devient un droit commun et non un luxe réservé à quelques privilégiés.

    Perspectives d’un dialogue musical Sud-Sud

    À l’heure où les instruments sont remballés et où les spots du Palais des congrès s’éteignent, demeure la certitude que la rencontre Madera-Brazzaville ouvre plus qu’un simple intermède festif. Des ateliers de transmission sont déjà envisagés avec l’École nationale de musique et d’art dramatique, afin de confronter le phrasé salsa au système pentatonique des percussions traditionnelles téké. Des échanges inversés, prévoyant l’envoi de jeunes congolais vers Caracas, figurent également sur la table des ministères de la Culture et des Relations extérieures.

    Le Fespam confirme ainsi son rôle d’accélérateur, soutenu par une gouvernance qui a su, sans triomphalisme excessif, faire de la diplomatie culturelle un bras complémentaire de la coopération économique. Tandis que les accords cadres se rédigent, les mélomanes, eux, retiennent surtout cette image : des enfants de Kombé, tambourinant en cadence avec des artistes venus d’un autre hémisphère, prouvant que Brazzaville sait conjuguer l’hospitalité au futur.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest Bluesky Threads Tumblr Telegram Email
    Brazzavillois

    Related Posts

    Fespam 2023: la rumba cherche son cloud africain

    31 juillet 2025

    Fespam 2023 : 250 Artistes Enseignent l’Unité

    31 juillet 2025

    Congo: nom voyageur, identités multiples

    30 juillet 2025
    Ajoutez un Commentaire

    Comments are closed.

    Articles Récents

    Hommage mesuré à Note Agathon, serviteur d’État

    23 juillet 202530 Vues

    Brazzaville–Washington : l’audace diplomatique paye

    27 juillet 202523 Vues

    Le grand retour littéraire de Christ Kibeloh

    20 juillet 202522 Vues
    Restez Connectés
    • Facebook
    • Twitter
    Articles les plus lus

    Brazzavillois.com est votre source d’information de proximité, entièrement dédiée à la vie et l’actualité du Congo‑Brazzaville. Politique, société, culture, économie, sport : notre équipe d’journalistes et correspondants vous offre des articles fiables, engagés et ancrés dans la réalité congolaise.

    Articles populaires

    BEPC 2025 : le jour d’après, entre sueurs froides et algorithmes vigilants

    8 juillet 20251 Vues

    Brazzaville s’échauffe : les filets du volley A6 font déjà vibrer août 2024

    10 juillet 20250 Vues

    Reboiser le futur : le Congo mise sur les capitaux verts germano-autrichiens

    30 juin 20251 Vues
    Sélection de la Rédaction

    Congo : Quand la Rivière Façonne Deux Nations et Leur Destin

    24 juin 2025

    Deux Congos, une rivière et mille clichés

    21 juillet 2025

    Banque et consommateurs congolais : vers une paix durable ?

    21 juin 2025
    YouTube Facebook X (Twitter)
    • Charte éditoriale
    • Politique de Confidentialité
    • Publicité
    • Contact
    Brazzavillois.com © 2025

    Renseignez vos mots-clés ci-dessus et appuyez Entrée. Appuyez Esc pour Annuler.