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    Home»Économie»Congo-Brazzaville: un demi-million de start-ups ?
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    Congo-Brazzaville: un demi-million de start-ups ?

    BrazzavilloisPar Brazzavillois24 juillet 2025Aucun commentaire5 Mins de Lecture
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    Brazzaville propulsée au cœur du Plan Mattei

    Le 22 juillet, dans les salons feutrés du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, l’ambassadeur d’Italie, Enrico Nunziata, et le ministre Léon Juste Ibombo ont levé le voile sur la dimension inédite de la coopération bilatérale. Le Congo, choisi comme pays pilote du Plan Mattei pour l’Afrique, se voit confier la responsabilité de catalyser l’essor de près de 500 000 jeunes pousses sur le continent. « Nous voulons que Brazzaville incarne la vitrine des solutions africaines », insiste le diplomate italien, convaincu que la capitale congolaise peut devenir un carrefour de l’innovation autant qu’un modèle d’intégration économique régionale. Ce positionnement, qui s’inscrit dans la continuité du mémorandum d’entente signé le 19 juin à Rome, confère au pays une visibilité diplomatique rare et confirme la confiance placée par Rome dans la stabilité institutionnelle congolaise.

    Un partenariat stratégique à haute valeur ajoutée

    Pensé comme l’un des axes majeurs du Plan Mattei, le projet synergise transfert de compétences, ingénierie financière et création de réseaux internationaux. Il ne s’agit pas d’un simple mécanisme d’aide mais d’un dispositif de co-investissement visant à maximiser les retombées locales. « La clé, c’est le partage de savoir-faire, pas la charité », rappelle un cadre du ministère de l’Économie numérique. De fait, l’Italie mobilise un consortium d’incubateurs, de fonds d’investissement et de centres universitaires, tandis que la partie congolaise garantit l’environnement réglementaire et l’ancrage territorial. Cette articulation public-privé doit permettre le déploiement d’infrastructures digitales modernes, allant des hubs de données aux fab-labs, afin de stimuler la création d’entreprises à forte intensité technologique.

    Cap sur l’économie numérique et la jeunesse

    Dans un pays où plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, l’économie numérique apparaît comme un levier structurant pour absorber la demande d’emplois qualifiés. Les promoteurs du programme misent sur des dispositifs d’apprentissage adaptés aux réalités congolaises : coding schools, programmes de mentorat, passerelles université-entreprise. « Le marché continental réclame des solutions africaines aux problématiques africaines », observe la chercheuse Priska Ndombele, spécialiste de la transformation digitale. Le ministère entend ainsi favoriser l’émergence d’une génération d’entrepreneurs conscients des spécificités locales et capables d’exporter leur expertise. Cette approche inclusive s’inscrit en phase avec la Vision 2025 du gouvernement, qui place l’économie numérique au centre de la diversification productive.

    Des filières prioritaires en écho aux urgences africaines

    Santé connectée, logistique intelligente, agriculture de précision : trois secteurs identifiés comme prioritaires tant par Brazzaville que par Rome. Dans la santé, l’accent sera mis sur la télémédecine et la gestion dématérialisée des dossiers médicaux, enjeu crucial dans un territoire où les distances compliquent l’accès aux soins. Côté logistique, l’ambition est de fluidifier le corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Kinshasa grâce à des plateformes numériques pilotant flux de marchandises et formalités douanières. Quant à l’agriculture de précision, elle répond à la nécessité d’accroître la productivité tout en maîtrisant l’empreinte écologique. Ces choix sectoriels, articulés à la diplomatie climatique italienne, illustrent la volonté de concilier croissance économique et durabilité.

    Le défi du financement, talon d’Achille régional

    Si l’initiative augure de belles perspectives, elle se heurte néanmoins au constat récurrent d’un financement encore très concentré sur quatre économies africaines, lesquelles captent plus de 80 % des investissements en capital-risque. Les start-ups congolaises peinent à lever des montants supérieurs à 100 000 dollars, un plafond jugé insuffisant pour franchir le cap de la phase pilote. Les partenaires italiens avancent des solutions hybrides : garanties souveraines, fonds d’amorçage régionaux, appuis de la Banque africaine de développement. La mise en place d’un guichet unique, actuellement à l’étude, devrait simplifier l’accès aux facilités de crédit et réduire la perception de risque associée aux jeunes entreprises locales. Pour l’économiste Richard Okemba, « l’enjeu central sera de rétablir la confiance des investisseurs sur la base de résultats quantifiables et de processus transparents ».

    Vers un écosystème plus inclusif et résilient

    Au-delà de la logique financière, le Plan Mattei entend favoriser l’inclusion des femmes et des populations rurales, segments encore marginalisés dans l’économie numérique. Des programmes de micro-crédit adossés à des formations entrepreneuriales seront déployés dans les départements du Pool et de la Sangha, afin d’éviter une concentration excessive des innovations à Brazzaville. Cette capillarité territoriale répond à la préoccupation du gouvernement de réduire les disparités régionales, tout en alignant l’action publique sur les objectifs de développement durable. De la sorte, le projet espère faire émerger une résilience économique capable d’absorber les chocs externes, qu’ils soient sanitaires, climatiques ou géopolitiques.

    Regards croisés d’experts et de décideurs

    Interrogé, le professeur d’économie Alfred Mabiala souligne que « le timing est favorable : la connectivité s’améliore, la fibre optique s’étend jusqu’aux collectivités périphériques, et la jeunesse manifeste un engouement inédit pour l’entrepreneuriat ». Du côté italien, la politologue Laura Pagani estime que « le succès congolais sera le baromètre de la crédibilité européenne en matière de partenariats équitables ». Pour sa part, l’Agence de régulation des postes et communications électroniques évoque une croissance de 18 % du trafic data entre 2022 et 2023, preuve tangible de la maturité d’un marché avide de services innovants. Ces diagnostics convergent vers une conclusion prudente : le potentiel est réel, mais il devra être soutenu par une gouvernance à la hauteur des ambitions.

    Perspectives et jalons à surveiller

    Les douze prochains mois seront décisifs. Ils verront l’installation du premier incubateur binational, l’officialisation d’un fonds d’impact doté de 50 millions d’euros et le lancement d’un programme pilote de télémédecine à Dolisie. Autant d’indicateurs que suivront de près bailleurs et analystes. Pour Brazzaville, l’enjeu n’est pas seulement de créer des entreprises, mais d’ancrer un état d’esprit d’innovation durable et responsable. Le gouvernement de la République du Congo, sous l’impulsion du président Denis Sassou Nguesso, affiche sa détermination à inscrire cette initiative dans une trajectoire de long terme, convaincu qu’une jeunesse bien formée et financée constitue la meilleure garantie d’un avenir économique prospère et souverain.

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