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    Home»Éducation»Brazzaville, capitale de la psychologie africaine
    Éducation

    Brazzaville, capitale de la psychologie africaine

    BrazzavilloisPar Brazzavillois28 juillet 2025Aucun commentaire4 Mins de Lecture
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    Le souffle fondateur d’une jeune société savante

    Sous les voûtes de l’Amphithéâtre Jean-Baptiste Tati-Loutard, rarement l’agora universitaire n’avait offert une telle densité de regards tournés vers un même horizon. Du 22 au 24 juillet 2025, la Société congolaise de psychologie, portée par le professeur Nicaise Léandre Mesmin Ghimbi, a convoqué, pour la première fois, la communauté des psychologues d’Afrique centrale et au-delà. Le thème – « Psychologie, santé, éducation et changements sociaux » – témoignait d’une ambition large, répondant à la complexité des mutations sociétales actuelles.

    L’ouverture officielle, présidée par la ministre de l’Enseignement supérieur, la professeure Delphine Edith Emmanuel Adouki, en présence de membres du gouvernement et d’éminentes figures académiques, a souligné la reconnaissance institutionnelle dont bénéficie désormais la discipline. Dans une brève allocution, la ministre a insisté sur « l’impérieuse nécessité d’une expertise psychologique pour accompagner notre jeunesse et renforcer la cohésion nationale » (allocution ministérielle, 22 juillet 2025).

    André Bouya, un patronyme devenu matrice de transmission

    S’il fallait un fil d’Ariane pour cette grand-messe scientifique, le nom du Dr André Bouya l’incarnait tout entier. Premier Congolais détenteur d’un doctorat en psychologie, il fut, dès 1975, le bâtisseur du Département de psychologie de l’Université Marien-Ngouabi, avant d’en devenir vice-recteur. Témoignages de proches, interventions d’anciens étudiants et lecture d’archives institutionnelles ont rappelé son humanisme rigoureux, son sens de la transmission et sa capacité, déjà, à inscrire la recherche congolaise dans des réseaux internationaux.

    « Le Dr Bouya n’a pas seulement introduit des contenus pédagogiques ; il a ouvert des fenêtres sur le monde et ancré l’universel dans le local », a rappelé le professeur Théophile Obenga, salué par une ovation nourrie. L’hommage, mêlé d’émotion, n’a toutefois jamais cédé à la simple célébration mémorielle : il a servi de tremplin pour interroger, avec lucidité, la place actuelle des sciences humaines dans la prise de décision publique.

    Ateliers thématiques : la clinique, la cité et le numérique en débat

    Structurés en seize ateliers autour de six axes, les travaux ont offert un laboratoire d’idées où la rigueur méthodologique rencontrait l’expérience de terrain. Santé mentale en milieu scolaire, résilience des quartiers périphériques, accompagnement des enfants à besoins spécifiques, formations à distance pour les psychologues : chaque séance a fait alterner exposés empiriques, études de cas brazzavilloises et mises en perspective interculturelles.

    La leçon inaugurale du professeur Dieudonné Tsokini, « Les sciences humaines et le paradigme interculturel », a rappelé la pertinence d’une approche enracinée dans les réalités africaines mais ouverte au dialogue des savoirs. Plusieurs communications issues du Cameroun et de la Côte d’Ivoire ont souligné, chiffres à l’appui, l’efficacité de dispositifs communautaires de soutien psychologique, renforçant l’idée que les solutions les plus robustes naissent souvent de la proximité entre chercheurs et populations.

    Cap sur une gouvernance professionnelle structurée

    Au terme de trois jours d’échanges foisonnants, les congressistes ont adopté une série de résolutions qui dessinent un avenir organisé pour la discipline. Figure centrale de ce nouveau cap, la création d’un répertoire national des psychologues doit permettre de cartographier les compétences, de garantir l’éthique de la pratique et de faciliter la collaboration intersectorielle. La volonté d’institutionnaliser la Socopsy comme organe de conseil scientifique auprès des pouvoirs publics s’inscrit dans la ligne des orientations gouvernementales en matière de santé mentale et de bien-être social.

    Le professeur Jean-Didier Mbélé, président du comité d’organisation, a plaidé pour « une communauté scientifique active, solidaire et résolument tournée vers les enjeux africains émergents », rappelant que la discipline ne peut se développer qu’au prix d’un maillage régulier entre université, milieu hospitalier et tissu associatif.

    De la mémoire à l’action : Brazzaville en pôle scientifique

    En érigeant la capitale congolaise en carrefour d’un débat continental, ce premier congrès de la Socopsy a mis en lumière la vitalité intellectuelle d’un pays attaché au dialogue entre tradition académique et innovation sociale. Soutenue par la famille Bouya, la rencontre a tissé un récit où la science rejoint l’humain, où la mémoire du pionnier s’adosse à la prospective collective.

    La promesse d’un congrès biennal, entérinée par acclamation, laisse entrevoir un agenda scientifique stable et inclusif. Aux yeux des participants, le rendez-vous de juillet 2025 aura donc été davantage qu’une simple commémoration : il a posé les jalons d’une diplomatie des savoirs pensée depuis Brazzaville, au service d’une psychologie africainement enracinée et universellement pertinente.

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