Close Menu
    Articles les plus lus

    La salle de classe qui roule vers l’emploi juvénile

    5 août 2025

    Ouenzé Lisanga : le foot de rue fait campus

    21 juillet 2025

    25 Bacheliers décrochent une bourse express d’anglais

    30 août 2025
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    Brazzavillois
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    • Accueil
    • Économie
    • Politique
    • Environnement
    • Éducation
    • Santé
    • Sport
    • Culture
    Brazzavillois
    Home»Actualités»Médiation mondiale : Brazzaville sort l’olivier
    Actualités

    Médiation mondiale : Brazzaville sort l’olivier

    BrazzavilloisPar Brazzavillois5 août 2025Aucun commentaire4 Mins de Lecture
    Partagez
    Facebook Twitter Pinterest Threads Bluesky Copier le Lien

    Le choix sénatorial et ses enjeux diplomatiques

    Dans l’hémicycle chamarré du Palais des Congrès, la sixième session ordinaire du Sénat s’est conclue sur une note d’unanimité rare : les élus de la chambre haute ont approuvé, le 2 août, le projet de loi autorisant la ratification de la Convention créant l’Organisation internationale pour la médiation. Par ce vote sans voix discordante, l’institution confirme la cohésion des forces politiques autour de la priorité accordée aux outils pacifiques de règlement des différends, conformément à l’article 33 de la Charte des Nations Unies.

    Intervenant au nom du gouvernement, le ministre de la Coopération internationale et du Partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, a rappelé que « la médiation n’est ni un luxe ni un gadget diplomatique, mais la voie la plus économique et la plus humaine de prévention des conflits ». La formule, saluée par les sénateurs, illustre la vision d’une diplomatie congolaise soucieuse de conjuguer soft power et responsabilité régionale.

    Une architecture multilatérale encore en gestation

    Née sous l’impulsion d’un groupe d’États membres des Nations Unies, l’Organisation internationale pour la médiation – OMI, selon son acronyme provisoire – se veut un instrument souple, capable d’intervenir avant que n’éclatent des procédures contentieuses longues et coûteuses. Son conseil d’administration, son secrétariat général et ses organes consultatifs devront constituer un vivier d’experts reconnus, épaulés par un fonds de soutien aux processus de médiation. Trente-trois États ont déjà paraphé l’instrument constitutif et dix l’ont ratifié, signe d’un engouement prudent mais réel pour cette innovation juridique.

    Les observateurs notent que l’OMI s’inscrit dans une dynamique de réinvention de la diplomatie multilatérale, à l’heure où la judiciarisation croissante des relations internationales trouve ses limites. Le professeur Moussa Myambi, constitutionnaliste à l’Université Marien-Ngouabi, considère que « l’OMI offre aux États africains une scène où l’équité n’est pas dictée par le poids économique, mais par la qualité de l’argument ».

    Positionnement stratégique de Brazzaville

    En endossant précocement la Convention – le Congo l’a signée le 30 mai, moins de deux mois avant son adoption parlementaire – Brazzaville réaffirme sa vocation de médiateur en Afrique centrale. On se souvient du rôle joué par le président Denis Sassou Nguesso dans le dossier centrafricain, ou encore de la conférence de Brazzaville sur la Libye en 2017, qui lui a valu des éloges sur la scène continentale.

    Cette ratification conforte la cohérence d’une politique étrangère axée sur la promotion de la paix comme préalable au développement. Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, initiative écologique portée par le chef de l’État, s’appuyait déjà sur la logique du partenariat et du consensus. La participation à l’OMI apparaît ainsi comme un prolongement naturel de cette doctrine diplomatique fondée sur la recherche de convergences plutôt que sur la confrontation.

    Quid des mécanismes juridiques régionaux ?

    Certains juristes avaient exprimé, en amont du vote, des interrogations sur un éventuel chevauchement avec la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage de l’OHADA. L’argument a été balayé par le ministre en charge de la Coopération, lequel a précisé que l’OMI intervient « en amont, dans la phase précontentieuse » et laisse entière la compétence de la CCJA une fois la saisine judiciaire déclenchée.

    Le barreau de Brazzaville, par la voix de Me Clarisse Ngoma, estime que la complémentarité est même souhaitable : « La médiation internationale peut désamorcer les tensions commerciales transfrontalières avant qu’elles ne viennent engorger les tribunaux régionaux et internationaux. » Cette articulation fine entre prévention et sanction participe de la modernisation de l’écosystème juridique congolais et renforce la sécurité des investissements, sujet crucial en période de relance économique post-pandémie.

    Jeunesse urbaine et prospective pacifique

    Au-delà des cercles diplomatiques, la ratification suscite un intérêt croissant chez les jeunes citadins de Brazzaville, pour lesquels la paix n’est plus un slogan mais une condition tangible de mobilité sociale et d’entrepreneuriat. Dans les couloirs de l’Université Denis-Sassou-Nguesso, Clémence, étudiante en relations internationales, confie que « savoir que notre pays porte cette bannière peut nous ouvrir des voies de stages, de carrières et d’influence dans les organisations internationales ».

    Cette appropriation sociétale témoigne d’une diplomatie qui ne se conçoit plus en vase clos. En misant sur la médiation, le Congo-Brazzaville cultive une image constructive susceptible d’attirer des partenariats académiques, des programmes de formation et des financements dédiés à la résolution pacifique des conflits. L’adhésion à l’OMI, loin d’être un simple acte technique, inscrit ainsi la capitale congolaise dans la cartographie des futures « villes-négociatrices » du continent.

    diplomatie Congo France Médiation Sénat
    Partagez Facebook Twitter Pinterest Bluesky Threads Tumblr Telegram Email
    Brazzavillois

    Related Posts

    Crash UTA 772 : mémoire vive et ciel plus sûr au Congo

    20 septembre 2025

    Mfilou : la police lance une alliance choc anti-kulunas

    16 septembre 2025

    Projet Kotonga : 22 femmes handicapées lancent leur micro-business

    13 septembre 2025
    Ajoutez un Commentaire

    Comments are closed.

    Articles Récents

    Visite à Mayoko : Sassou-N’Guesso mise sur le fer

    2 septembre 202562 Vues

    Hommage mesuré à Note Agathon, serviteur d’État

    23 juillet 202549 Vues

    Brazzaville–Washington : l’audace diplomatique paye

    27 juillet 202528 Vues
    Restez Connectés
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Articles les plus lus

    Benoît Moundélé-Ngollo: le général écrivain à célébrer

    Par Brazzavillois26 septembre 2025

    Ouesso se mobilise pour l’inscription électorale 2026

    Par Brazzavillois26 septembre 2025

    Inondations à Brazzaville : l’avenue UA sous l’œil

    Par Brazzavillois25 septembre 2025

    Brazzavillois.com est votre source d’information de proximité, entièrement dédiée à la vie et l’actualité du Congo‑Brazzaville. Politique, société, culture, économie, sport : notre équipe d’journalistes et correspondants vous offre des articles fiables, engagés et ancrés dans la réalité congolaise.

    Articles populaires

    Brazzaville sert un smash diplomatique au filet mondial

    4 août 2025

    Fiscalité sans frontières : Brazzaville-Ankara

    5 août 2025

    De Paris au fleuve Congo: retour stratégique de Bertin Béa à Brazzaville

    27 juin 2025
    Sélection de la Rédaction

    Préfectures congolaises: nouveaux visages et enjeux

    14 août 2025

    Opération Tambo : immersion inédite au cœur de Maneco-6

    23 août 2025

    Passeports Diplomatiques Congolais : La Foire Aux Malentendus ?

    20 juin 2025
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    • Charte éditoriale
    • Politique de Confidentialité
    • Publicité
    • Contact
    Brazzavillois.com © 2025

    Renseignez vos mots-clés ci-dessus et appuyez Entrée. Appuyez Esc pour Annuler.