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    Économie

    Carte rose Cemac : ce sésame qui change tout au volant

    Par Brazzavillois27 août 20254 Mins de Lecture
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    La carte rose Cemac, pivot de la mobilité régionale

    À l’heure où les embouteillages matutinaux engorgent la corniche de Brazzaville, peu de conducteurs savent qu’un document unique peut faciliter leurs déplacements à Libreville, Douala ou Bangui. Ce document, c’est la carte rose Cemac, en vigueur depuis le 20 juillet 2000.

    Instituée par le protocole du 5 juillet 1996, la carte rose est délivrée simultanément avec l’attestation de responsabilité civile. Son principe est simple : une seule police d’assurance couvre l’automobiliste dans les six États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

    Les autorités congolaises y voient un gage de fluidité commerciale et de protection des victimes d’accidents. « La carte rose symbolise l’intégration en marche », souligne un cadre du ministère des Transports, rappelant que la libre circulation est l’un des piliers de la vision sous-régionale.

    Robert André Elenga, visage de la sensibilisation à Brazzaville

    Depuis son bureau du quartier Moungali, Robert André Elenga multiplie réunions et sorties pédagogiques. Secrétaire permanent du bureau pays de la carte rose, il sillonne garages, parkings de taxis et commissariats pour expliquer le dispositif aux conducteurs souvent perplexes.

    « Beaucoup confondent carte rose et vignette douanière, alors qu’il s’agit d’une couverture d’assurance valable de Ndjamena à Yaoundé », insiste-t-il. Son équipe distribue des dépliants, organise des mini-ateliers et dialogue avec les forces de l’ordre pour harmoniser les contrôles.

    La démarche s’appuie sur le Conseil des bureaux de la carte internationale d’assurance, organe spécialisé de la Cemac, qui encourage chaque pays à renforcer la visibilité du dispositif. Brazzaville a répondu présent, avec le soutien déclaratif d’assureurs locaux.

    Entre obligations légales et réalités routières

    Dans la théorie, aucun véhicule ne devrait circuler sans carte rose dans la sous-région. Dans la pratique, nombre d’automobilistes s’en passent, faute d’information ou par crainte de démarches complexes. Les contrôles aléatoires n’aident pas à ancrer le réflexe.

    Conséquence directe : lorsqu’un accident survient à l’étranger, les conducteurs congolais subissent parfois confiscation de véhicule ou garde à vue, le temps que les responsabilités soient établies. Ces tracasseries freinent l’élan commercial entre capitales frontalières.

    Les assureurs rappellent pourtant que le coût de la carte est intégré à la prime nationale. « Aucun surcoût n’est exigé pour rouler au Cameroun », précise un agent de la Société nationale d’assurance et de réassurance. Le message reste à marteler sur les ondes locales.

    Les défis à surmonter sur le terrain

    La méconnaissance des textes n’est pas l’unique obstacle. Certains postes-frontières manquent d’équipements pour vérifier l’authenticité des vignettes, ouvrant la porte aux fausses attestations. Un projet de base de données partagée est en cours d’étude au siège de la Cemac.

    Autre défi : former les forces de l’ordre. « Il nous arrive de verbaliser par méprise », reconnaît un commandant de la circulation routière. Des sessions de remise à niveau sont programmées, avec modules pratiques sur la lecture des bordereaux et la procédure d’indemnisation.

    Les bénéfices concrets pour les automobilistes congolais

    Au-delà de la conformité, la carte rose offre une prise en charge rapide des sinistres. Grâce à l’entente entre bureaux nationaux, les victimes reçoivent une indemnisation sans devoir franchir plusieurs juridictions.

    Le transporteur Albert Matondo témoigne : « Après un accrochage à Bitam, mon dossier a été réglé en trois semaines. Sans carte rose, j’aurais bloqué mon camion plus d’un mois ». Ce retour d’expérience circule déjà dans les gares routières.

    Les assureurs soulignent aussi la protection juridique incluse. En cas de litige, l’automobiliste dispose d’un relais local pour l’assister. Cette dimension rassure les jeunes entrepreneurs brazzavillois qui livrent désormais leurs marchandises jusqu’à Bata.

    Vers une reconnaissance uniforme dans toute la sous-région

    Pour éviter les disparités de traitement, le Conseil des bureaux prévoit une campagne commune d’affichage aux postes de contrôle. Des panneaux montrant la carte rose, traduits en français et en anglais, seront déployés d’ici la fin de l’année.

    Les États membres planchent également sur la dématérialisation partielle du document. Une version numérique, accessible via QR code, faciliterait les vérifications et réduirait la fraude. Le Congo s’est porté volontaire pour les tests pilotes.

    Les autorités rappellent que ces avancées s’inscrivent dans la dynamique de modernisation des services publics voulue par le chef de l’État. L’assurance automobile devient ainsi un levier concret de l’intégration économique.

    Une intégration économique par l’assurance

    À terme, la carte rose pourrait servir de modèle à d’autres secteurs, comme la santé ou la micro-finance régionale. Les analystes notent que l’harmonisation des couvertures accroît la confiance des investisseurs et réduit les coûts logistiques.

    Pour les jeunes conducteurs de Brazzaville, la priorité reste cependant d’éviter l’amende lors du contrôle. Robert André Elenga insiste : « La carte rose n’est pas un fardeau administratif, c’est un passeport routier ». Dans les rues de la capitale, le message commence à porter ses fruits.

    assurance automobile Brazzaville carte rose Cemac Robert André Elenga
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