Des trophées en rafale pour la DGSP
La caserne de la Direction générale de la sécurité présidentielle résonnait de fierté ce jeudi 4 septembre 2025. Les sections volley-ball et karaté y ont aligné coupes, médailles et certificats sous les applaudissements des cadres, confirmant l’ancrage sportif d’une institution habituellement associée à la protection rapprochée.
Au milieu des uniformes impeccables, le général de brigade Serge Oboa a accueilli ses athlètes comme des héros. « Votre réussite confirme qu’excellence et discipline vont de pair », a-t-il lancé, rappelant que, pour la DGSP, la performance sportive complète la mission de service public en faveur de la jeunesse.
Volley-ball : la razzia des cadets aux seniors
Les volleyeurs n’ont laissé que des miettes lors des 30es Championnats nationaux. L’équipe masculine seniors, menée par le capitaine Naveck Mavoungou, a dominé la finale en trois sets secs, tandis que les dames emmenées par Linda Tsondé ont frustré leurs rivales de Pointe-Noire dans un tie-break haletant.
Chez les cadets, la relève a brillé tout autant, offrant à la DGSP un doublé inédit. « Nous avons travaillé le bloc-défense six mois durant, les résultats sont visibles », confie l’entraîneur principal, Alexis Ebina, convaincu que la cohésion forgée à l’entraînement explique la supériorité du club.
Karaté : un tatami couvert de médailles
Sur le tatami, les karatékas de la DGSP ont enchaîné les katas millimétrés et les combats gagnants lors de l’Open Hommage à Dominique Ondzié. Le bilan s’élève à 28 distinctions, dont 10 en or. Quinze jours plus tôt, la sous-ligue de Ouenzé avait déjà cédé 10 médailles supplémentaires aux protégés du sensei Hervé Mikolo.
Le talent s’est également exprimé lors du tournoi de la Ligue départementale de Brazzaville, où l’équipe a engrangé des points précieux pour le classement national. « Une médaille se gagne d’abord par la maîtrise de soi », rappelle la double championne nationale Mireille Mouyabi, fière d’avoir inspiré les plus jeunes.
Le regard de Serge Oboa sur la performance
Premier responsable du club, le général Oboa a accordé un temps de parole à chaque capitaine avant de remettre une enveloppe individuelle, geste salué par les athlètes. « Au sport, on ne triche pas », a-t-il insisté, exhortant ses troupes à rester humbles et affamées de victoires.
Le dirigeant a souligné l’importance du soutien logistique : équipements neufs, prise en charge médicale et suivi scolaire pour les mineurs. « Nous élaborons un encadrement global afin que l’effort sportif se conjugue avec la réussite personnelle », a-t-il précisé, annonçant un budget renforcé pour 2026.
Prochaine étape : la conquête sous-régionale
Fortes de leurs résultats, les sections visent désormais les tournois de la Zone 4 de la Confédération africaine de volley-ball et les championnats d’Afrique centrale de karaté. La direction sportive prépare un calendrier de stages en partenariat avec des clubs de Kinshasa et de Libreville.
« Affronter nos voisins permettra de hausser notre niveau, car la compétition ne s’arrête pas aux frontières », explique le directeur technique adjoint, Pierre-Cédric Nguimbi. Les formalités administratives sont en phase finale, et un premier déplacement test pourrait intervenir dès janvier 2026.
L’engagement social de la DGSP à Madingou
Au-delà des tatamis et des parquets, la DGSP mise sur la proximité. Le général Oboa a ainsi annoncé l’organisation d’un tournoi de handball à Madingou, sous le patronage du préfet de la Bouenza. L’événement, prévu pour le second trimestre 2026, réunira écoles et clubs départementaux.
Objectif : promouvoir la discipline en dehors de Brazzaville et détecter de nouveaux talents. Les infrastructures du lycée agricole serviront de base, tandis qu’un partenariat avec la Fédération congolaise de handball garantira l’encadrement technique. Les commerçants locaux se disent déjà prêts à soutenir l’initiative.
Des athlètes motivés par un soutien concret
Au terme de la cérémonie, chaque sportif est reparti avec une prime et une attestation, geste vécu comme une reconnaissance tangible. Le réceptionneur-attaquant Naveck Mavoungou évoque « une énergie supplémentaire pour repousser nos limites ». Linda Tsondé, sacrée meilleure joueuse, voit dans ce soutien « la preuve que l’effort collectif est valorisé ».
Le psychologue du club, Dr Jean-Christian Mayinda, observe que ces récompenses diminuent le stress de la prochaine saison. « La motivation intrinsèque reste la clef, mais un appui financier et moral contribue à stabiliser les performances », analyse-t-il, rappelant que la haute compétition se gagne également dans la tête.
Un modèle de discipline au service du sport
Dans un pays où le sport demeure un vecteur d’unité, l’exemple de la DGSP montre comment une structure institutionnelle peut irriguer les ligues nationales. L’intégration d’entraîneurs civils, la formation des arbitres et l’ouverture des séances au public chaque samedi témoignent d’une volonté d’inclusion.
En clôturant la cérémonie, Serge Oboa a résumé l’esprit maison : « Qui sert la nation doit aussi servir la communauté sportive. Restons soudés, les prochaines victoires viendront récompenser notre travail. » Une feuille de route claire qui place désormais la barre des ambitions au-delà des frontières congolaises.