Une saison électorale décisive
Sous les toits de tôle qui rythment la vallée de la Lemba, Mbinda entame la révision des listes électorales pour l’élection présidentielle de mars 2026. L’opération, très attendue, redessine déjà l’agenda quotidien des habitants du sud-ouest congolais.
L’initiative d’un élu de terrain
En vacances parlementaires, le député Pierre Mouandza sillonne sa circonscription unique depuis un mois. Micro à la main, il multiplie les messages sur la radio locale La Voix de Mbinda et ses Environs pour rappeler qu’un enrôlement réussi conditionne la participation de chacun au scrutin.
Le devoir et le droit de vote
« Sans enrôlement, pas de vote. Sans vote, pas de voix », martèle l’élu du Parti congolais du travail. Son argumentaire, simple et direct, trouve un écho particulier dans les villages enclavés où la carte d’électeur reste aussi précieuse qu’un acte de naissance.
Des pièces d’identité gratuitement délivrées
Pour lever tout frein administratif, l’Assemblée nationale a dépêché à Mbinda une équipe du service d’identification. Grâce à cette délégation, jeunes majeurs, commerçantes et anciens mineurs obtiennent gratuitement leurs cartes nationales d’identité, sésame indispensable à l’inscription sur les listes.
Un geste récurrent salué
Ce n’est pas la première fois que Pierre Mouandza mobilise des moyens logistiques. En 2021 et 2022, il avait déjà fait distribuer des actes d’état civil. « Nous gagnons du temps et de l’argent », souligne Jeannette Mavoumba, habitante du quartier Goma Tsé-Tsé, venue refaire sa pièce perdue.
Mobilisation à tous les échelons
Le député encourage chaque chef de famille à accompagner les aînés et les personnes à mobilité réduite jusqu’aux centres d’enrôlement. Il insiste sur une démarche collective : quartiers, campements et regroupements de pêcheurs sont invités à organiser des déplacements groupés vers l’école centrale, transformée en bureau d’enregistrement.
Unité et cohésion prônées
L’élu prend soin d’apaiser les tensions suscitées par des rumeurs locales. Il réunit tour à tour la section PCT, la jeunesse, les sages, puis l’Organisation des femmes du Congo pour rappeler que « le vivre-ensemble reste la boussole du président Denis Sassou Nguesso ».
Rencontre avec les autorités administratives
Sous-préfet, maire et services de sécurité participent à une séance commune. Objectif : harmoniser le dispositif et rassurer les populations. Dans la salle polyvalente, chacun s’engage à faciliter l’accès aux documents nécessaires, notamment pour les citoyens éloignés des axes routiers.
La perspective présidentielle
Mbinda promet d’accueillir prochainement le chef de l’État à Dolisie puis à Mayoko. Cet horizon motive la mobilisation. « Montrons que notre circonscription fera réélire le Timonier dès le premier tour », lance Pierre Mouandza, déclenchant des applaudissements nourris chez les militants.
La radio, vecteur de proximité
Trois fois par jour, La Voix de Mbinda relaie les horaires d’ouverture des sites d’enrôlement. Des jingles rappellent que l’opération est gratuite. « Nous comptons déjà une hausse de 25 % de fréquentation », assure le directeur de la station, Antoine Ngoussou.
Témoignages sur le terrain
Balisé par une file ordonnée, le centre du village Milokabi voit passer près de 150 inscrits quotidiens. « Je veux voter pour appuyer la continuité des projets agricoles », confie Victor Kito, cultivateur de manioc, satisfait de la rapidité du processus.
Un champ pilote pour diversifier les revenus
Fidèle au programme Un parlementaire, un champ, Pierre Mouandza développe un verger expérimental. Bananiers, manguiers et citronniers poussent sur deux hectares. La parcelle, visitée par le sous-préfet, doit inspirer les jeunes qui envisagent un retour à la terre.
Synergie agriculture et citoyenneté
« Celui qui cultive, protège la paix et nourrit la Nation », rappelle le député, reliant sécurité alimentaire et stabilité institutionnelle. Les récoltes serviraient à alimenter les cantines scolaires à partir de l’année prochaine, une promesse accueillie avec enthousiasme par les mères de famille.
Défis logistiques sur un territoire enclavé
Mbinda s’étend sur plus de 5 300 km² le long de la frontière gabonaise. Se rendre à un centre d’enrôlement peut prendre trois heures de piste. Les autorités étudient donc la création de brigades mobiles, prêtes à parcourir rivières et forêts afin de toucher chaque citoyen.
Sécurité et fluidité des opérations
Un détachement de la gendarmerie veille à la régularité de la file et à la protection des agents recenseurs. « Nous n’avons enregistré aucun incident », précise le commandant de brigade, soulignant la collaboration exemplaire entre forces de l’ordre et population civile.
Calendrier et échéances
La phase d’enrôlement court jusqu’au 30 novembre avant la publication des listes provisoires. Les électeurs disposeront ensuite d’une période de réclamation. « Ne laissez pas passer la première étape ; corriger après sera plus long », prévient la commission locale.
Impact sur la participation future
Lors de la présidentielle de 2021, le taux de participation dans le Niari avait atteint 61 %. Les autorités espèrent dépasser 70 % grâce aux nouvelles facilités. Les leaders communautaires rappellent que chaque voix consolide la légitimité des institutions nationales.
Regards tournés vers 2026
Au-delà du Niari, l’enrôlement de Mbinda illustre l’effort national. En harmonisant délivrance de pièces, sensibilisation et proximité, la circonscription veut devenir un exemple. « C’est en bas que se gagne la démocratie », résume le maire, visiblement confiant pour la suite.
Dernier appel aux retardataires
À la tombée du jour, les mégaphones du marché central diffusent encore le même message : « Enrôlez-vous aujourd’hui pour voter demain ». Un rappel insistant qui, à Mbinda, résonne désormais comme une promesse de fierté collective et de continuité républicaine.