Un appui de 280 millions CFA pour les soins intensifs
Vendredi 24 octobre 2025, les couloirs du ministère de la Santé à Brazzaville ont accueilli une remise symbolique qui pourrait sauver des vies.
Le professeur Mohamed Yakub Janabi, directeur régional de l’OMS Afrique, a personnellement remis au ministre Jean-Rosaire Ibara un lot d’équipements de réanimation évalué à 280 millions de francs CFA.
Respirateurs, ventilateurs, concentrateurs d’oxygène et lits adaptés figuraient dans les caisses soigneusement alignées, prêtes à rejoindre les services d’urgence des hôpitaux congolais.
Selon l’OMS, chaque appareil est destiné à améliorer la prise en charge des patients dont le pronostic vital se joue souvent dans les premières minutes.
Une collaboration renforcée entre l’OMS et le Congo
En remettant les clés d’un respirateur dernier cri, le professeur Janabi a rappelé que « la politique de l’OMS est de renforcer les soins de santé dans tous les pays membres ».
Le responsable régional a salué les avancées enregistrées à Brazzaville et souligné que ce soutien s’inscrit dans une stratégie globale d’appui aux infrastructures médicales.
Jean-Rosaire Ibara, visiblement satisfait, a remercié son interlocuteur en rappelant les « efforts fournis par les autorités du pays » pour moderniser les plateaux techniques.
Le ministre a expliqué que ces nouveaux équipements viendront renforcer les blocs de réanimation des deux grands hôpitaux dont l’inauguration est prévue au nord et au sud du pays.
« Ces matériels vont renforcer le dispositif dans les services d’urgence », a-t-il insisté, rappelant l’importance de réduire les délais d’intervention pendant les situations critiques.
Du matériel et un accompagnement technique durable
Au-delà des respirateurs et des moniteurs, le lot inclut des humidificateurs, des kits de réanimation complets et du matériel de rechange destiné à prolonger la durée de vie des appareils.
Dr Vincent Dossou Sodjinou, représentant de l’OMS au Congo, a rappelé que « ce don inclut également un appui technique pour installer et maintenir ces matériels ».
Selon lui, l’institution est « disposée à tout moment, sur la demande du pays, à déployer des experts pour accompagner la bonne utilisation » des dispositifs livrés.
Cette assistance comprend des formations pratiques, des sessions de maintenance préventive et un suivi à distance qui garantiront la performance des machines au chevet des patients.
Pour les équipes soignantes, disposer d’un interlocuteur technique identifié rendra l’intégration du matériel plus fluide et sécurisera chaque étape, de l’installation à la ventilation invasive.
Les responsables de la maintenance hospitalière ont salué la livraison de pièces détachées, rappelant que l’arrêt d’un ventilateur faute de visserie adaptée peut compromettre tout un service de nuit.
Le ministère prévoit d’affecter un ingénieur biomédical référent par hôpital afin d’orchestrer l’installation, de consolider la traçabilité des pannes et de planifier les interventions de l’équipe OMS.
Brazzaville, vitrine du bureau pays OMS Afrique
Le représentant de l’organisation a également souligné que ce don matérialise « l’engagement du directeur régional de faire du bureau pays de l’OMS Congo la vitrine de tous les bureaux pays dans la région africaine ».
Concrètement, Brazzaville abritera des démonstrations d’équipement, des ateliers de bonnes pratiques et des visites d’étude pour d’autres délégations nationales.
Le choix de la capitale témoigne du rôle central qu’elle joue déjà dans la coopération sanitaire continentale, le siège régional de l’OMS y étant historiquement implanté.
Pour les autorités congolaises, cette visibilité supplémentaire pourra attirer d’autres partenariats et consolider les programmes de renforcement des capacités.
Le ministre Ibara a salué « un honneur qui récompense les efforts partagés » et a affirmé la volonté de garantir une gestion exemplaire des ressources confiées.
Cette reconnaissance régionale devrait également encourager les universités locales à développer des cursus spécialisés en réanimation et ingénierie biomédicale, afin de garantir des profils formés sur place.
Nouveaux hôpitaux, nouvelles ambitions pour les urgences
En marge de la cérémonie, Jean-Rosaire Ibara a rappelé l’imminence de l’ouverture de deux grands hôpitaux, l’un au nord, l’autre au sud, destinés à compléter le maillage sanitaire national.
Les équipements remis par l’OMS y trouveront leur place, notamment dans les unités de soins intensifs qui seront au cœur de la prise en charge des cas critiques.
Cette perspective a été accueillie avec enthousiasme par les cadres sanitaires présents, convaincus qu’une meilleure réanimation réduira la mortalité et raccourcira les séjours hospitaliers.
Le professeur Janabi a, pour sa part, assuré que l’OMS continuera d’appuyer les plans nationaux visant à rapprocher les équipements vitaux des populations.
À terme, l’ensemble des régions bénéficieront d’un réseau de réanimation équitable, ambition maintes fois réaffirmée lors des réunions sanitaires nationales.
Le don de l’OMS arrive dans un contexte où la demande en oxygène médical a fortement augmenté, poussant les services à rechercher des solutions fiables, rapides et durables dans tout le pays.
À l’issue d’une visite des caisses scellées, chaque partie prenante s’est engagée à maintenir un dialogue technique constant afin de garantir la pérennité de ce nouvel élan pour les urgences congolaises.
