Samda Studio mise sur les jeunes voix
Les murs colorés du cercle culturel Sony Labou Tansi s’apprêtent à vibrer. Du 7 au 28 décembre, le concours Vision 2010 promet d’enflammer les dimanches brazzavillois grâce à quinze jeunes artistes triés sur le volet.
Pensé et piloté par Samda Studio, branche artistique de l’ONG Samda Congo, l’événement ambitionne de révéler des talents et de démontrer la vitalité de la scène musicale nationale, dans un format de compétition télévisuelle inspiré des grands shows internationaux.
Le coordinateur général, Damase Bouozock, promet une édition « plus immersive » que toutes les animations passées. « Nous voulons que le public sente l’effervescence d’un concert live tout en goûtant l’exigence d’un jury professionnel », confie-t-il avec enthousiasme.
Un casting ouvert à toute la capitale
Avant la grande scène, les prétendants doivent franchir l’étape du casting prévu les 18, 19 et 20 novembre à 10 heures. Les inscriptions se font sur place, dans l’enceinte même du cercle Sony Labou Tansi.
Selon Bernard Bitanda, secrétaire général de Samda Congo, la sélection privilégiera la justesse vocale, la présence scénique et la personnalité artistique. « Nous cherchons des voix authentiques, capables d’émouvoir tout autant que de faire danser », explique-t-il.
Ayant en moyenne 23 ans, les candidats reflètent le visage d’une génération connectée à la fois aux sonorités urbaines et aux racines traditionnelles. Plusieurs proviennent des quartiers périphériques, preuve que la musique demeure un vecteur de mobilité sociale.
Quatre primes au rythme de l’élimination directe
Le concours adopte une mécanique simple : quatre primes dominicaux, chacun clôturé par des éliminations directes décidées par un jury composé de producteurs, de professeurs de chant et d’animateurs radio réputés sur la place brazzavilloise.
Pour maintenir le suspense, les résultats seront annoncés en fin de soirée, sous forme de révélations scéniques. Les candidats éliminés rejoindront la fosse pour soutenir leurs camarades, tandis que les qualifiés prépareront leurs prestations du dimanche suivant.
Chaque prime privilégiera le semi-live : pistes instrumentales jouées par un orchestre réduit, soutenant les interprètes en direct. Cette configuration, moins coûteuse qu’un live intégral, oblige néanmoins à la rigueur vocale et donne au public l’impression d’un véritable concert.
Des partenaires publics et privés engagés
L’édition 2020 bénéficie du soutien du ministère de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs, salué par Samda Congo comme un signal fort en faveur de l’entrepreneuriat créatif et de la valorisation des jeunes compétences locales.
L’opérateur Airtel Congo rejoint l’aventure en qualité de partenaire officiel. Des campagnes SMS et réseaux sociaux offriront au public la possibilité de voter pour un prix coup de cœur, en plus des décisions du jury professionnel.
Damase Bouozock souligne que chaque sponsor apporte bien plus qu’une enveloppe. « Nous travaillons avec eux sur la logistique, la formation des candidats et la diffusion numérique. Le concours devient, de fait, un laboratoire pour l’écosystème musical national ».
Au-delà du trophée : un maxi single pour lauréats
Le lauréat final enregistrera un maxi single de quatre titres, produit par le label interne de Samda Studio. Un clip professionnel sera tourné dans la foulée, puis diffusé sur plusieurs chaînes et plates-formes digitales.
Bernard Bitanda voit dans cette production la réponse concrète à une difficulté récurrente pour les jeunes chanteurs : trouver un financement de qualité. « Beaucoup ont du talent, peu disposent des moyens pour graver leurs chansons », rappelle-t-il.
Le maxi single sera présenté début 2021 lors d’une mini-tournée à Brazzaville et Pointe-Noire. Les autorités culturelles pourront ainsi mesurer l’impact du dispositif, tandis que les sponsors bénéficieront d’un relais de visibilité post-événement.
Pourquoi Vision 2010 captive déjà Brazzaville
La capitale connaît une vague de concours musicaux, pourtant Vision 2010 se distingue par sa touche associative et citoyenne. Samda Studio réinvestit les bénéfices dans des ateliers de formation gratuits, créant ainsi un cercle vertueux très apprécié des jeunes.
Les mélomanes saluent aussi la mémoire de Sony Labou Tansi, écrivain disparu mais figure majeure de la culture congolaise. Accueillir le concours dans le cercle qui porte son nom ajoute un supplément d’âme à chaque représentation.
Du côté des professionnels, plusieurs maisons de production suivront attentivement les primes. Le marché local recherche des voix capables de conquérir la sous-région. Vision 2010 pourrait ainsi devenir un vivier pour l’exportation des talents made in Congo.
À quelques semaines du lancement, les réseaux sociaux bruissent déjà de pronostics. Hashtags, mini-challenges et teasers vidéo entretiennent l’attente. Samda Studio promet de relayer les meilleurs covers des internautes, histoire de transformer le concours en grand festival interactif.
Point presse du 15 novembre : dernières précisions
Le comité organisateur donnera le coup d’envoi médiatique le 15 novembre lors d’une conférence de presse. Damase Bouozock présentera le jury, détaillera les règles et dévoilera le jingle officiel, censé devenir l’hymne des candidats durant toute la compétition.
Les journalistes attendent également des précisions sur les mesures sanitaires, la billetterie et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Autant d’éléments qui confirmeront la volonté de Samda Congo d’organiser un événement inclusif, sécurisé et exemplaire sur le plan logistique.
