Auteur/autrice : La Rédaction
Au gré du fleuve : un nouveau chapitre du partenariat cinquantenaire Au sortir de la saison sèche, l’avenue des Trois-Martyrs s’est de nouveau colorée des drapeaux écarlates et verts. Le 29 juin, l’ambassadrice de la République populaire de Chine, An Qing, a foulé le tarmac de Maya-Maya, inaugurant la dix-septième mission diplomatique chinoise au Congo depuis 1964. Trois jours plus tard, son entretien avec le président du Sénat, Pierre Ngolo, a confirmé que la relation bilatérale, déjà qualifiée de « stratégique et globale » par les deux chefs d’État, entre dans une phase de consolidation après les turbulences géopolitiques et…
Un partenariat scellé au cœur de Brazzaville Dans la salle sobrement solennelle de l’École nationale d’administration et de magistrature, le président de l’Université Marien Ngouabi, le professeur Parisse Akouango, et la directrice de l’Institut de la langue russe à l’Université russe de l’amitié des peuples (RUDN), Natalia Pomortseva, ont apposé leurs signatures le 4 juillet. Sous le regard attentif de la Maison Russe, représentée par Maria Fakhrutdinova, la table de verre où reposaient les exemplaires paraphés a consacré un nouveau chapitre de la diplomatie éducative entre Moscou et Brazzaville. La scène, à première vue protocolaire, traduit pourtant une ambition stratégique…
Une page diplomatique se tourne sur les bords de la Sangha Le 4 juillet, date hautement symbolique pour la bannière étoilée, l’ambassadeur des États-Unis Eugene Young a été reçu par le président Denis Sassou Nguesso pour un entretien d’adieu. Installé rue Alfassa depuis novembre 2021, le diplomate aura traversé trois années où la conjoncture mondiale – pandémie résiduelle, recomposition des chaînes d’approvisionnement, crispations régionales – a placé la coopération bilatérale sous le sceau de la résilience. À l’issue de l’échange protocolaire, l’homme a livré, dans un français fluide, quelques souvenirs et un souhait, « la prospérité et une économie plus…
Effervescence au camp de la DGSP Le 3 juillet, à l’ombre des filaos qui bordent la zone d’entraînement de la Direction générale de sécurité présidentielle, la traditionnelle sonnerie réglementaire a cédé la place à une atmosphère de fête studieuse. Officiers généraux, cadres subalternes et soldats de rang se sont rassemblés pour saluer les athlètes qui, quelques jours plus tôt, ont porté haut les couleurs de leur unité lors des compétitions inter-armées inscrites au programme du soixante-quatrième anniversaire des Forces armées congolaises et de la Gendarmerie nationale. Dans cet amphithéâtre improvisé, le rituel militaire – impeccables alignements et saluts cadencés –…
Brazzaville séduite par la diplomatie économique francophone En annonçant, dès son retour d’Abidjan, que le Forum international des entreprises francophones fera étape à Brazzaville en 2026, le docteur Jean-Daniel Ovaga a placé la capitale congolaise au cœur d’une stratégie d’influence fondée sur la diplomatie économique. Le FIEF, réseau qui agrège entrepreneurs, décideurs politiques et investisseurs de près de trente pays, entend « cristalliser les synergies d’affaires de l’espace francophone », selon la formule du Groupement du patronat francophone. Pour le Congo, l’enjeu dépasse la simple organisation d’un sommet : il s’agit d’asseoir une réputation de hub d’affaires en Afrique centrale et de…
La célébration d’une fidélité rare Dans la fraîcheur matinale de l’église Notre-Dame-des-Bans, les cloches ont sonné plus longuement qu’à l’accoutumée. Au premier rang, des fidèles venus de Brazzaville, Paris et Limoges mêlaient leurs chants aux cordes d’un modeste violon. Ainsi s’ouvrait la messe du cinquantenaire sacerdotal de l’abbé Michel Samba, ordonné le 29 juin 1975 dans la capitale congolaise. La liturgie, préparée durant plusieurs mois par le conseil paroissial, s’est voulue sobre mais dense, comme pour rappeler que la durée est davantage affaire de cohérence intérieure que d’apparat extérieur. Des racines spirituelles profondément congolaises Le regard posé sur l’assemblée, le…
Un jumelage culturel qui prend le large Lorsque Brazzaville et Dresde ont officialisé leur partenariat il y a une décennie, l’ambition affichée dépassait le simple protocole d’amitié. Les deux municipalités, conscientes du potentiel pédagogique et diplomatique de la création contemporaine, ont inscrit la mobilité des artistes au cœur de leur feuille de route. La résidence « Entre le Congo et l’Elbe : un dialogue entre les fleuves », soutenue par les Ateliers Sahm, le Goethe-Institut, Zentralwerk e.V. et les services culturels des deux villes, s’inscrit dans ce sillage. Elle matérialise l’idée qu’une œuvre peut devenir un trait d’union plus puissant…
Aux confluences d’un fleuve et d’un destin Il suffit de longer les rives du majestueux Congo pour saisir l’imaginaire qu’il nourrit depuis des siècles : voie d’échange, miroir de civilisations et trait d’union entre territoires. Brazzaville, qui domine l’un de ses méandres, s’est imposée comme un véritable laboratoire où se croisent héritage colonial, ambitions régionales et effervescence d’une jeunesse branchée sur le rythme du monde contemporain. Loin des clichés d’exotisme ou de simplification, la République du Congo se révèle dans une complexité contemporaine faite de contrastes assumés et de complémentarités recherchées. Le gouvernement, convaincu que l’image internationale du pays passe…
Aux sources d’une souveraineté maîtrisée Au cœur de l’Afrique centrale, la République du Congo s’affirme comme une entité politique façonnée par un passé colonial, une expérience marxiste et plus de trois décennies de pluralisme constitutionnel. De l’avenue du Général-de-Gaulle à la corniche qui longe le fleuve, le propos revient souvent, presque confidentiel : « Nous avons appris à absorber les secousses de l’Histoire », confie l’enseignant-chercheur Michel Obambi, croisé à la faculté des Lettres de Brazzaville. L’indépendance obtenue en 1960, puis la parenthèse socialiste de 1969 à 1991, ont forgé une culture d’État fortement centralisé, mais aujourd’hui traversée par la…
ECAir relance ses vols et Brazzaville rit jaune : envol stratégique vers Libreville, Douala et Yaoundé
Brazzaville redonne de l’altitude à son pavillon national À la mi-2024, la silhouette blanche et verte d’un Boeing 737 flanqué du logotype d’Equatorial Congo Airlines s’est de nouveau élevée dans le ciel de Maya-Maya. Suspendues depuis plusieurs années, les liaisons régionales ont repris avec une triade de destinations : Libreville, Douala et Yaoundé. Si la scène rappelle les heures fastes de l’ancienne compagnie Air Congo, elle répond surtout à une nouvelle doctrine : faire de l’avion un accélérateur d’intégration sous-régionale. « Notre mission ne se limite pas à vendre des billets ; nous reconnectons des capitales qui partagent une histoire et des…