Auteur/autrice : Brazzavillois
Une transformation numérique qui bouscule les certitudes Les façades bigarrées de Poto-Poto n’abritent plus seulement des ateliers de couture ou des échoppes de téléphonie ; elles abritent désormais des serveurs, des start-up et des plateformes logistiques qui irriguent tout le pays. Dans cet environnement où les smartphones dépassent largement le million d’unités actives, la question de la cybersécurité a cessé d’être un sujet réservé aux experts pour devenir une préoccupation citoyenne. « La confiance numérique est le fondement de nos nouvelles interactions sociales », rappelle le Coordonnateur résident des Nations unies, Abdourahamane Diallo, en marge de la 13ᵉ édition du…
Brazzaville, épicentre d’une finale continentale sous haute tension Sous le dôme résonnant du Palais des sports, le frémissement des supporters congolais a accompagné six journées d’échanges fulgurants. Le championnat de la zone 4 d’Afrique centrale, organisé par la Fédération congolaise de tennis de table avec l’appui du ministère en charge des Sports, a réuni les meilleures raquettes d’un bassin géopolitique où la pratique pongiste gagne en visibilité. En assumant l’accueil logistique et sanitaire de plus de cent athlètes et encadrants, Brazzaville a rappelé sa capacité à orchestrer des événements sportifs d’envergure continentale, consolidant l’image de la capitale comme carrefour du…
Une école brazzavilloise secouée par un nouveau cas présumé Au cœur du quartier Poto-Poto, un établissement secondaire réputé pour la rigueur de son encadrement s’est retrouvé sous les projecteurs à la suite d’une alerte lancée le week-end dernier. Une élève de treize ans affirme avoir fait l’objet d’une tentative d’attentat à la pudeur à proximité immédiate du portail principal. L’information, relayée par ses camarades via les réseaux sociaux locaux, a suscité l’émoi d’une communauté éducative déjà sensible aux questions de sécurité. Le proviseur, M. Alain-Pierre Malonga, exprime une « consternation mêlée de détermination » : « La priorité reste la…
D’une enfance brazzavilloise à l’amphithéâtre dijonnais Né en 1966 à Brazzaville, alors que la capitale congolaise se réinventait dans l’effervescence post-indépendance, Camille Miansoni grandit dans un environnement familial marqué par le respect scrupuleux de l’autorité de la loi et de l’école. « Mon père jugeait que la bibliothèque était le premier passeport », rapportera-t-il plus tard dans un entretien radiophonique. Diplômé du lycée Chaminade, il traverse la Méditerranée au début des années 1990 pour rejoindre l’université de Bourgogne à Dijon. Dans cet espace universitaire exigeant, il découvre la rigueur de la procédure pénale tout en forgeant des amitiés qui pèseront…
Une tribune fraternelle sous la rotonde d’Abidjan Le 30 juin, tandis que la première session ordinaire de l’Assemblée nationale ivoirienne s’achevait dans l’hémicycle de la rue des Jardins, l’orateur du jour n’était autre qu’Isidore Mvouba. Arrivé la veille, l’ancien Premier ministre devenu président de l’Assemblée nationale du Congo a été accueilli avec les honneurs protocolaires par son homologue Adama Bictogo. Aux applaudissements nourris des députés ivoiriens, le responsable congolais a délivré une adresse où l’emphase institutionnelle s’est doublée d’un accent quasi intimiste, rappelant « l’histoire tissée de luttes communes et de convergences politiques » entre Brazzaville et Abidjan. Les images…
Un partenariat qui s’inscrit dans la durée Au lendemain des crues qui ont transformé certaines artères de Brazzaville en canaux improvisés, la livraison de kits alimentaires, d’hygiène et d’assainissement par les agences des Nations unies constitue un signal fort. « Il ne s’agit pas d’une intervention ponctuelle mais de la continuité d’un partenariat stratégique avec le gouvernement », précise Gon Meyers, représentant du Programme alimentaire mondial, chef de file de la coordination humanitaire onusienne. Réceptionnés par la ministre Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, en charge de la Solidarité et de l’Action humanitaire, et par son collègue Juste Désiré Mondelé, en charge de…
Un tête-à-tête diplomatique ancré sur les flots Le 1ᵉʳ juillet, dans les salons feutrés d’un ministère brazzavillois surplombant le fleuve, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les eaux continentales, a reçu l’ambassadrice d’Égypte, Imane Samy Yakout. Au-delà des poignées de main, les deux responsables ont calé les contours d’un futur mémorandum de coopération en matière de sécurité maritime, dossier devenu prioritaire pour les deux capitales. « L’on espère aboutir rapidement à un accord formel », a confié l’ambassadrice, soulignant la volonté partagée d’asseoir un cadre juridique solide. Cet échange…
Une session inaugurale sous le sceau de la renaissance Brazzaville, centre ville, fin d’après-midi : les légers craquements du parquet du gymnase Eboué résonnent encore dans les esprits des délégués, sortis tout juste de la session inaugurale du Conseil fédéral de la Fédération congolaise de basketball. Au-delà de l’aspect protocolaire, la date du 28 juin s’inscrit désormais comme un jalon fondateur dans l’histoire récente de la balle orange nationale. Venus de toutes les ligues départementales, dirigeants, techniciens et anciens internationaux ont partagé la conviction d’un moment charnière. « Nous n’avons plus le luxe de l’attentisme », a résumé le président…
Une tragédie aux premières lueurs près de Tedoa Les habitants du village Djambala, encore enveloppés par la brume matinale, ont été réveillés le 30 juin par un fracas métallique suivi de cris. Un autocar de la compagnie « Avenir de Centrafrique », parti de Garoua-Boulaï en direction de Bangui, s’est renversé sur une portion réputée sinueuse située à dix kilomètres de Tedoa, dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Le bilan provisoire fait état d’au moins trois victimes et d’une vingtaine de blessés, dont certains grièvement touchés au thorax et aux membres. Les premiers secours, mobilisés par la gendarmerie et les…
Un événement hydrométéorologique aux allures de test national La saison des pluies 2024, d’une intensité exceptionnelle selon les relevés de la Direction générale de la météorologie, a fait déborder les affluents de la rive droite du fleuve Congo. Plusieurs artères de Brazzaville ont été brutalement submergées, révélant la vulnérabilité de certains bassins versants densément peuplés. Les estimations provisoires des services municipaux avancent le chiffre de 28 076 personnes nécessiteuses d’une assistance immédiate, un volume inédit depuis la crue record de 2019. À Talangaï, arrondissement nord où la dynamique urbaine s’est développée plus vite que les infrastructures, près de 5 000…