Auteur/autrice : Brazzavillois

Au cœur du bassin du Congo, une géographie partagée À première vue, la proximité quasi intime entre Brazzaville et Kinshasa suggère une gémellité politique. Les deux capitales se font face de part et d’autre du fleuve Congo, leur donnant des airs de cités jumelles pourtant séparées par une frontière liquide large d’à peine quelques kilomètres. Ce voisinage singulier, rarement observé entre deux États souverains, nourrit les stéréotypes aussi bien chez les voyageurs que dans la littérature académique. Or, si la topographie rassemble, l’histoire a profondément distingué les destinées de ces deux nations, héritières d’un même bassin hydrographique mais porteuses d’identités…

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La vision d’une entité née en 2022 Créée il y a à peine deux ans, la fondation « Team Dr Balako Liyanza » se veut déjà un acteur structurant dans l’écosystème congolais de l’entrepreneuriat. Dirigée par le médecin et homme public Jean Dénis Balako Liyanza, l’organisation avance l’ambition explicite de « redonner espoir à la jeunesse » par la mise à disposition d’outils concrets, à commencer par la formation professionnelle. Dans un paysage kinshasien où le secteur informel domine encore l’activité économique, pareille ambition apparaît presque volontariste tant les défis logistiques, budgétaires et institutionnels demeurent nombreux. Le fondateur revendique cependant…

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Une cérémonie au Palais des congrès de Brazzaville Le rideau s’est levé dans la grande salle du Palais des congrès, là même où se négocient habituellement les dossiers majeurs de la République. Cette fois, le protocole d’État s’est effacé derrière la ferveur juvénile des apprenants de l’École internationale chinoise (EIC), réunis pour l’émulation scolaire 2024-2025. Sous le regard attentif de la direction départementale de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, l’assistance a applaudi l’interprétation en duo des hymnes congolais et chinois, prélude symbolique à une après-midi où la jeunesse s’est exprimée en toute liberté. La vision d’un établissement bilingue…

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L’enjeu d’une photographie commune des champs Dans une sous-région où le manioc circule aussi librement que la devise commune, disposer d’une grille de lecture partagée sur la production agricole est devenu un impératif stratégique. Selon la Banque mondiale, près de 19 % du produit intérieur brut combiné des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale provient encore des cultures vivrières. Pourtant, faute de référentiels homogènes, comparer la performance d’un hectare de cacao au Cameroun avec un hectare de maïs au Congo relève souvent du casse-tête. D’où l’idée, désormais portée collectivement, de bâtir un système intégré de production…

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Une commémoration chargée de symboles diplomatiques Au soir du 18 juillet, les colonnes de marbre du siège de la chancellerie égyptienne à Brazzaville se sont illuminées aux couleurs du Nil pour célébrer le 73ᵉ anniversaire de la Révolution du 23 juillet 1952. Face à un parterre de décideurs congolais, dont le ministre des Affaires étrangères Jean-Claude Gakosso, l’ambassadrice Imane Yakout a rappelé « l’arc historique » qui relie Le Caire et Brazzaville depuis les premières heures de l’indépendance congolaise. L’atmosphère, ponctuée de références à la souveraineté et à la justice sociale, a résonné comme une mise en abyme des aspirations…

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Un demi-siècle de dialogue diplomatique Il se dégage, dans les salons lambrissés du ministère congolais des Affaires étrangères, un parfum de constance : depuis l’aube des indépendances, Le Caire et Brazzaville ont choisi de converser plutôt que de s’ignorer. Le 18 juillet, l’ambassadrice d’Égypte, Imane Yakout, a rappelé que cette amitié institutionnelle avait pris racine « dans l’enthousiasme des années 60 et la quête d’affirmation souveraine ». En présence de Jean Claude Gakosso, elle a salué « la capacité des deux capitales à harmoniser leurs agendas, au gré des mutations régionales ». L’évocation de la révolution du 23 juillet 1952…

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Un tournoi né dans l’effervescence des artères de Ouenzé Au cœur du cinquième arrondissement, là où le ciment des cours d’école côtoie l’animation des marchés, le tournoi Ouenzé Lisanga a vu le jour il y a quinze ans sous l’impulsion d’éducateurs passionnés. Leur idée initiale était simple : offrir à la jeunesse un cadre sécurisé pour exprimer son amour du ballon rond et, par la même occasion, canaliser une énergie débordante durant la longue trêve des grandes vacances. L’événement, d’abord modeste, est désormais attendu comme un rituel estival dont la réputation franchit largement les limites du quartier. Une quinzième édition…

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Un festival continental sous le signe de la résilience Le rideau s’est levé au Palais des Congrès de Brazzaville sur la 12e édition du Festival panafricain de musique, lorsque le chef de l’État a solennellement déclaré l’évènement ouvert. Devant un parterre composé de délégations africaines, d’artistes, de diplomates et d’observateurs internationaux, cette phrase d’apparence protocolaire a pris des airs de manifeste : le Congo entend maintenir vivante sa grande fête des rythmes malgré une conjoncture exigeante. Fondé en 1996, le Fespam a connu des suspensions et des redémarrages, mais il s’est toujours relevé, fidèle à son ambition de refléter l’âme sonore…

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Aux sources d’un malentendu nominal Le simple énoncé « les deux Congo » suffit à intriguer quiconque observe la carte d’Afrique centrale. Brazzaville et Kinshasa, capitales les plus rapprochées au monde, ne sont séparées que par la largeur majestueuse du fleuve Congo. Pourtant, chacune dirige un État souverain qui revendique le même hydronyme millénaire. « Nous devons au XIXᵉ siècle européen cette gémellité toponymique », rappelle le professeur d’histoire coloniale Auguste Mouyabi, soulignant que la Conférence de Berlin de 1884-1885 entérina un partage du bassin fluvial entre puissances rivales. La France obtint la rive droite, la Belgique s’arrogea la rive…

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Un silence créatif façonné par la paternité Lorsque l’on rencontre aujourd’hui Christ Kibeloh dans un café du centre-ville de Brazzaville, on cherche encore la trace du jeune romancier fougueux qui signait « Une vie d’enfer » en 2018. La pandémie puis la naissance de deux garçons, en 2021 et 2022, ont bouleversé ses priorités. « Je ne voulais pas regarder mes enfants grandir uniquement sur des photos », confie-t-il, les yeux pétillant d’une sérénité nouvelle. Hors des plateaux, il s’est redécouvert lecteur, méditant sur la fragilité de la vie et sur la responsabilité morale que confère la plume. Cette parenthèse,…

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