Auteur/autrice : Brazzavillois
Des noces coûteuses pour les jeunes urbains À Brazzaville, organiser un mariage civil puis traditionnel mobilise souvent des mois de salaires. Entre location de salle, pagnes pour la belle-famille, traiteur ou orchestre, la note grimpe vite. Pour beaucoup de couples, la maîtrise du budget devient aussi cruciale que la robe de la mariée. Selon plusieurs agences événementielles locales, le coût moyen d’une célébration complète dépasse désormais 3,5 millions de francs CFA, un chiffre en hausse de 15 % sur cinq ans, tiré par la flambée des prix des services et l’envie d’ajouter une touche spectaculaire aux réceptions. LEO, un chatbot…
Sur les berges du Congo, l’urgence déclarée Sur l’île Mbamou, un chœur d’enfants résonne de nouveau près des manguiers. Il y a un mois, le silence dominait, brisé seulement par les sirènes fluviales des équipes d’urgence. Le choléra frappait, rappelant la vulnérabilité de Brazzaville à quelques encablures. Mbamou, épicentre d’une résurgence surprenante L’épidémie déclarée le 26 juillet 2025 surprend par sa brutalité : 434 cas recensés, dont 34 décès, en moins de trois semaines. Les 15-24 ans, jusque-là considérés robustes, deviennent soudain la tranche la plus touchée, amplifiant le choc psychologique dans les quartiers jeunes. Sur Mbamou, les embarcations de pêche…
Une opportunité mondiale attendue à Brazzaville Le 13 août 2025, l’auditorium de l’Université Marien-Ngouabi débordait lorsque Alyson King, ambassadrice du Royaume-Uni, annonça l’ouverture des candidatures à la bourse Chevening 2026-2027. Son message était clair : la capitale doit envoyer davantage de postulants. Depuis 1983, ce programme britannique a formé plus de 60 000 leaders dans 160 pays. Pourtant, la présence francophone demeure modeste. Brazzaville veut combler ce retard en profitant des douze semaines restantes avant la clôture des inscriptions. Ce que couvre la bourse Chevening 2026-2027 Chevening offre un financement intégral pour un master d’un an au Royaume-Uni. Frais universitaires,…
Des bornes 24h/24 au cœur de Mossendjo Des bornes jaunes flambant neuves attirent inlassablement l’œil au rond-point Chamoukoualé, à Mossendjo, dans le département du Niari. Ces équipements, installés par l’opérateur MTN, permettent aux habitants de recharger gratuitement leurs téléphones dans une ville privée de distribution publique d’électricité depuis plusieurs années. Disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les deux stations accueillent jusqu’à quarante-cinq appareils simultanément. L’alimentation est assurée par un groupe électrogène dédié que l’entreprise ravitaille régulièrement en carburant, garantissant une tension stable et limitant les risques de surtension pour les smartphones souvent onéreux des usagers. Dans ce coin baptisé autrefois «…
Une décennie à la tête de la diplomatie Depuis le 22 août 2015, Jean-Claude Gakosso dirige le ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger. À l’heure où le pays s’apprête à célébrer le soixante-cinquième anniversaire de son indépendance, il dresse pour la presse un bilan dense et revendique « dix ans d’ouverture maîtrisée ». Le chef de la diplomatie rappelle que le Congo n’entretient « aucun contentieux » avec un État, signe, selon lui, d’une ligne de dialogue constante. Ce choix s’inscrit dans la tradition brazzavilloise de neutralité constructive, déjà saluée par plusieurs partenaires africains…
Les consultations pour un agenda ambitieux Les salves d’applaudissements ont rythmé, le 19 août, le lancement officiel des consultations nationales du Parlement des enfants. Dans la grande salle du ministère de la Jeunesse, Charles Makaya a donné le ton d’un processus qui doit porter, jusqu’à Dakar, les attentes d’une génération entière. Ces séances d’écoute s’inscrivent dans la dynamique régionale menée par l’Unicef et ses partenaires pour dessiner un agenda des droits des filles. L’objectif est clair : collecter des propositions concrètes capables d’orienter politiques publiques, programmes et budgets dans vingt-quatre pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Brazzaville, caisse de résonance…
Une rupture qui fait date Dimanche soir, la Fédération congolaise de handball a créé la surprise en annonçant son retrait immédiat de la Chambre de conciliation et d’arbitrage de sport. Une décision rare qui vient conclure un congrès extraordinaire suivi de près par la communauté sportive de Brazzaville. Réunis le 18 août 2025, délégués de clubs, capitaines des Diables rouges, arbitres et présidents de ligues ont voté à l’unanimité la suppression de l’article 34 des statuts, lequel imposait la Ccas comme étape obligatoire avant tout recours international. « Nous voulons des procédures plus rapides et moins coûteuses », explique la…
Braquage fatal dans le 8e arrondissement Il est un peu plus de 22 heures, ce 18 août, lorsque des cris résonnent dans la rue sableuse de Mayanga, à Madibou. Un jeune homme, présenté comme membre des redoutés «bébés noirs», vient d’être maîtrisé par un groupe d’habitants exaspérés. Depuis plusieurs semaines, vols à l’arraché et braquages nocturnes ébranlaient ce secteur résidentiel. La rumeur prêtait au suspect une série d’effractions violentes. La découverte d’objets volés dans une maison inachevée, qu’il occupait, a fait basculer l’indignation collective vers un acte de vengeance extrême. Les témoins racontent une scène rapide. À l’aide de pneus…
Un dossier vieux de cinq décennies Sous le soleil de Poto-Poto, l’histoire d’un terrain discret suscitait depuis plus de cinquante ans la curiosité des juristes et des riverains. Sur moins de mille mètres carrés, deux visions du droit se faisaient face, impliquant une chancellerie étrangère et une citoyenne brazzavilloise. Dès 1971, un acte notarié attestait la cession du lot numéro 97, section 0, à la République de Bulgarie. Pourtant, plusieurs décennies plus tard, Gisèle Ngoma affirmait tenir un titre régulièrement enregistré, déclenchant une série de procédures, d’appels et de recours au cœur du palais de justice. Au fil des audiences,…
Un week-end inaugural riche en symboles La reprise de la Ligue 1 a donné lieu ce week-end à plusieurs premières pour les joueurs d’origine congolaise. Sur sept footballeurs suivis, cinq ont foulé la pelouse, rappelant l’influence grandissante de la diaspora dans l’élite française. De Nantes à Auxerre, leurs prestations, certaines éclatantes, d’autres discrètes, nourrissent déjà les conversations des recruteurs et des supporters brazzavillois, avides de voir de nouveaux talents renforcer à terme la sélection des Diables rouges. Le frisson Tylel Tati, 17 ans La lumière s’est naturellement braquée sur Tylel Tati. À seulement dix-sept ans, le défenseur central lancé par…