Auteur/autrice : Brazzavillois
Brazzaville, cœur battant de la création congolaise Le 15 août 1960, en même temps que le drapeau vert-jaune-rouge monte au-dessus du Palais du peuple, une promesse artistique éclot à Brazzaville. Musique, peinture, lettres et scène se nourrissent de la ferveur populaire pour façonner une identité culturelle désormais assumée. Soixante-cinq ans plus tard, la capitale reste un carrefour d’idées où se croisent griots du fleuve, graphistes hyperconnectés et curateurs internationaux. Chaque discipline témoigne d’un esprit d’ouverture qui fait du Congo un laboratoire d’influences panafricaines et mondiales. Rumba et Soukouss, bande-son d’une nation fière Au lendemain de l’indépendance, la rumba des Bantous…
Un héritage sportif toujours vivant Instituée par le décret 85-1410 du 6 décembre 1985, la Coupe du Congo s’appuie sur une tradition antérieure qui faisait déjà vibrer les stades nationaux. Elle est née pour cimenter l’unité, célébrer l’Indépendance et offrir, chaque 14 août, une fête populaire centrée sur le ballon rond. L’État a accompagné cette vision en dotant, grâce au programme de municipalisation accélérée, les chefs-lieux des départements de stades modernes. Le principe était clair : rapprocher les infrastructures des jeunes et créer les conditions d’une émulation permanente entre quartiers, districts et clubs historiques. Au fil des décennies, les finales…
Forêts du Bassin Congo, atout stratégique Au cœur de l’Afrique centrale, le Congo abrite le deuxième massif tropical de la planète, couvrant près de deux tiers du territoire. Cette profondeur verte absorbe chaque année des millions de tonnes de CO2, offrant au pays un argument scientifique solide à la table des négociations. À Brazzaville, responsables gouvernementaux rappellent que « préserver ce puits mondial est un devoir collectif ». Cette conviction oriente la politique extérieure, tissant des alliances avec l’Union africaine, l’Union européenne et des fonds climat asiatiques décidés à financer des actions mesurables et vérifiables. Sassou Nguesso, artisan d’une riposte…
Un décret qui redessine la carte administrative Le 31 mars 2025, le président Denis Sassou Nguesso a signé le décret 2025-87 portant nomination des préfets des quinze départements. Ce texte parachève la réforme territoriale engagée depuis 2022 pour rapprocher l’administration de l’administré et donner plus de réactivité au service public local. En dotant chaque département d’un préfet clairement identifié, l’exécutif met fin aux intérims qui perduraient parfois depuis deux ans. Les observateurs voient dans cette décision une volonté de clarifier les responsabilités et d’accélérer les chantiers sociaux portés par le Plan national de développement. À Brazzaville, Gilbert Mouanda-Mouanda conserve le…
Un geste sportif qui fédère la jeunesse La remise d’équipements sportifs au village Oubouesse, près de Mossendjo, a récemment illuminé les après-midi poussiéreuses du Niari. Des dizaines d’adolescents ont accueilli des ballons neufs et des tenues complètes, offerts par le professeur Jean de Dieu Bolzer Nzila, enseignant-chercheur respecté. Le don, soigneusement préparé depuis Brazzaville, illustre la conviction grandissante que le sport constitue un levier de cohésion autant qu’un atelier d’éducation citoyenne. Dans un contexte où l’accès aux infrastructures reste limité, chaque maillot neuf devient un symbole d’opportunité et d’inclusion. Portrait du donateur et ancrage local Originaire de la contrée, le…
Une affaire familiale sous les projecteurs Le dossier de succession de feue Adèle Barayo, entrepreneure connue dans le quartier Poto-Poto, a brutalement quitté la sphère familiale pour se hisser à la une, après la lettre datée du 25 juillet 2025 adressée au procureur général près la Cour d’appel de Brazzaville. Son auteur, Franck Chardin Aubin Tchibinda, dirige l’Association pour la promotion et la sensibilisation en droits humains et pilote le Programme d’assistance juridique pour l’égalité en droit, plus connu sous l’acronyme Pajed, très présent dans les médias urbains. Dans son courrier, il sollicite la suspension provisoire de Me Jérôme Gérard…
Premiers foulées pour une capitale en mouvement On 17 August, Brazzaville will turn its wide boulevards into a playground as the inaugural 10KM Brazza launches at 8 h devant la Mairie centrale. The event, pensé par la Maison Colibri, veut marier sport, citoyenneté et promotion du patrimoine. Quelques milliers de coureurs sont attendus, des athlètes internationaux aux familles venues marcher. Brazzaville espère ainsi renforcer son attractivité et montrer, par l’action collective, une facette dynamique qui complète les récents travaux d’embellissement impulsés par les autorités municipales. « Nous voulons une course ouverte et festive, symbole d’unité urbaine », souligne Derrick Kadza,…
Une cérémonie d’adieu historique Le 12 août, le Palais des congrès de Brazzaville s’est transformé en lieu de recueillement. Officiers en grand uniforme, délégations étrangères et simples habitants ont convergé pour un dernier adieu à Note Agathon, ancien président de la Cour constitutionnelle et serviteur infatigable de la République. Le chef de l’État, Denis Sassou Nguesso, a dirigé l’hommage, tête baissée devant la dépouille drapée aux couleurs nationales. Le silence solennel de la salle soulignait l’importance de ce moment de mémoire collective et rappelait l’estime portée à l’illustre disparu. Dans les premières rangées, la famille, les anciens collègues et plusieurs…
Le salon qui confirme une filière stratégique Sous un large chapiteau dressé face au stade Président-Massamba-Débat, le Salon des métiers du bois 2025 a ouvert ses portes le 11 août à Brazzaville. L’événement, très attendu, propose quinze jours d’immersion dans la créativité artisanale locale, sur le thème « Bois et artisanat : consommons congolais ». Quatrième édition d’un rendez-vous désormais inscrit au calendrier national, le SAMEB réunit 136 exposants, depuis les menuisiers des rives de la Sangha jusqu’aux sculpteurs de Pointe-Noire. Les stands bigarrés dévoilent meubles, bijoux, vanneries et toiles, révélant une diversité que les visiteurs découvrent avec curiosité. Un…
Au cœur du phénomène des plaques fantômes Aux heures de pointe, il suffit de lever les yeux sur l’avenue Matsoua pour apercevoir un 4×4 sans la moindre plaque. Ni devant, ni derrière. Le spectacle se répète partout, du rond-point Moungali au boulevard Alfred Raoul. Pour nombre d’usagers, ce détail n’est plus un simple oubli technique mais une habitude bien installée. Les réseaux sociaux congolais diffusent chaque semaine des vidéos illustrant cette « invisibilité » mécanique qui étonne les visiteurs et inquiète les riverains. Cadre juridique et rappel réglementaire Le code congolais de la route, révisé en 2013, oblige tout véhicule…