Auteur/autrice : Brazzavillois

Un appui décisif pour la soutenabilité budgétaire En séance plénière, la chambre haute du Parlement a autorisé la ratification de l’accord qui scelle l’octroi d’un troisième financement à l’appui des politiques de développement, d’un montant de 46,3 milliards FCFA. Selon le ministre des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, « cet appui traduit la confiance renouvelée de la Banque mondiale dans la trajectoire budgétaire du Congo et son engagement à soutenir l’efficacité de la dépense publique ». L’enveloppe, décaissable en une seule tranche, s’inscrit dans la continuité d’un double crédit antérieur de 35,34 milliards FCFA, complété par un prêt concessionnel de 10,95 milliards…

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Un revenant politique sur les quais de Brazzaville Dans les salons feutrés de la corniche qui longe majestueusement le fleuve Congo, le nom de Bertin Béa circule à voix basse depuis quelques semaines. L’ex-vice-président du Kwa na Kwa, formation jadis portée par François Bozizé, a quitté la discrétion parisienne pour établir un pied-à-terre dans la capitale congolaise. « Je viens me ressourcer et prendre la température de la région », confie-t-il, le regard rivé sur les lumières de Kinshasa, visibles de l’autre rive. Après neuf années d’exil en Île-de-France, l’intéressé tente de remodeler son destin politique sans brusquer les équilibres…

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Au cœur de Brazzaville, un album manifeste Sorti sous le label World Numeric Media, « Bakolo mboka » – littéralement « les anciens du village » – se présente comme un opus à la fois mémoire et promesse. Dans un studio brazzavillois chargé d’histoire, les vétérans de l’orchestre, entourés de jeunes instrumentistes issus des quartiers nord, ont choisi de faire dialoguer les guitares feutrées héritées des années 1960 et les timbres plus acidulés qu’affectionne la génération streaming. L’objectif est explicite : prouver que la rumba, matrice de tant d’esthétiques africaines, reste un langage fédérateur capable de franchir les clivages d’âge…

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Une esthétique immaculée pour un manifeste festif À première vue, exiger du public qu’il se présente vêtu intégralement de blanc pourrait passer pour une coquetterie de promoteur. Pourtant, les organisateurs de Mboka Elengi s’en défendent : «Cette uniformité chromatique est un signe d’union, un code visuel qui abolit les frontières sociales le temps d’une nuit», confie Christ Mbenza, directeur artistique de l’événement. Le symbolisme est double. D’un côté, le blanc renvoie à la pureté, notion presque spirituelle dans une ville où la nuit est souvent synonyme de débordements. De l’autre, il traduit la volonté d’offrir sur les réseaux sociaux des…

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Brazzaville se prépare à une déferlante chromatique Rares sont les manifestations culturelles capables de fédérer, le temps d’une journée, un public aussi hétérogène que celui attendu le 19 juillet 2025 au parc de la basilique Sainte-Anne. Annoncé par la mairie de Brazzaville comme « la plus vaste célébration artistique populaire depuis le centenaire de la ville » (service municipal de la culture), le Festival de couleur mise sur l’ampleur visuelle et sonore pour capter l’imaginaire urbain. À en croire les premières estimations, près de 25 000 visiteurs pourraient converger vers le plateau de Ouenzé, signe que la demande d’événements gratuits,…

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Ténor, météore du rap camerounais À seulement vingt-cinq ans, Ténor s’est arrogé une place de choix dans l’imaginaire musical du continent. Repéré dès 2015 par des plateformes de streaming naissantes, il s’est hissé à la tête du classement Hip-Hop 10 de Trace Urbain pendant plusieurs semaines consécutives, une performance rarement égalée par ses pairs (Trace Urbain, 2022). Son ascension fulgurante tient autant à un flow aisément identifiable qu’à une maîtrise stratégique des réseaux sociaux, catalyseurs d’une audience dépassant aujourd’hui le cap symbolique des trois millions d’abonnés cumulés. L’artiste revendique une écriture « à hauteur de bitume », ancrée dans le…

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Une effervescence inédite autour des voix gospel congolaises Dans un paysage musical souvent dominé par l’afro-beat et la rumba, la tenue à Brazzaville du festival Mon talent pour Christ suscite une curiosité vive. Prévue le 29 juin au cœur de la capitale, cette première édition veut faire entendre la vitalité d’un gospel congolo-centré, nourri aussi bien par le lingala que par l’anglais ou le kituba. Les noms alignés – Jordy Mbiou, Larounix, Tania, Young J, entre autres – témoignent d’une génération qui, tout en revendiquant la foi, puise dans les codes urbains pour parler à ses contemporains. À en croire…

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Tenor, phénomène camerounais attendu au bord du fleuve Congo À 25 ans, Tenor s’impose comme l’une des figures les plus prolifiques de la trap francophone. Repéré en 2016 grâce au morceau « Do Le Dab », l’artiste originaire de Yaoundé a depuis aligné collaborations et récompenses dans plusieurs capitales d’Afrique centrale. Son premier rendez-vous avec le public brazzavillois, prévu ce samedi sur l’esplanade du Palais des congrès, suscite un enthousiasme rarement observé depuis la dernière édition du Fespam (Les Dépêches de Brazzaville). Les fans, mobilisés sur TikTok et Instagram, annoncent déjà un déplacement de masse en provenance des quartiers périphériques…

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Un souffle patrimonial dans un marché dominé par le streaming Dans un écosystème musical désormais façonné par les algorithmes et la recherche du titre viral, l’apparition de Bakolo Mboka pourrait, à première vue, ressembler à une surprise anachronique. L’orchestre Les Bantous de la Capitale, créé en 1959 à Brazzaville, oppose pourtant à la dictature du flux numérique un objet sonore d’une remarquable densité, réaffirmant que la rumba congolaise conserve une pertinence émotionnelle que le simple métrage des vues ne saurait quantifier. De l’indépendance à Spotify : soixante ans de résilience sonique Le contexte de naissance des Bantous coïncidait avec les…

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Brazzaville, 1935 : le berceau d’un souffle mélodique Lorsque Célestin Kouka voit le jour le 5 février 1935, Brazzaville n’est encore qu’une modeste enclave administrative dont les venelles résonnent déjà de sonorités hybrides importées par les bateliers du fleuve Congo. La légende familiale veut que le nourrisson, sitôt rassasié, se mette à siffler quelques notes improvisées. Qu’elle soit enjolivée ou non, l’anecdote illustre l’atmosphère sonore qui enveloppe l’enfance de celui que les proches baptiseront bientôt « Célio ». Dans une ville marquée par la ségrégation coloniale, la musique offre un espace de respiration sociale où se faufile un imaginaire de…

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