Auteur/autrice : Brazzavillois
Un écran brazzavillois aux couleurs féminines La salle comble du Palais des congrès de Brazzaville retenait son souffle quand les lumières se sont éteintes, laissant place aux premières images de « Rumba congolaise, les héroïnes ». En présence du chef de l’État Denis Sassou Nguesso et d’un aréopage d’artistes réunis pour la douzième édition du Festival panafricain de musique, la réalisatrice franco-algérienne Yamina Benguigui a déroulé soixante-dix minutes d’archives, de témoignages et de rythmes chaloupés. Le choix d’inscrire cette première au cœur du Fespam n’est pas anodin : la manifestation, emblématique de l’essor culturel brazzavillois, sert de caisse de résonance…
Brazzaville, tête de pont diplomatique Depuis la capitale congolaise, la visioconférence du 24 juillet a donné le ton d’une diplomatie africaine décidée à reprendre la main sur le dossier libyen. « Notre continent ne peut plus se résoudre à la prolongation indéfinie d’un conflit qui mine nos aspirations collectives à la stabilité et au développement », a martelé Denis Sassou Nguesso, vêtu de son traditionnel costume sombre. Son propos, mesuré mais ferme, a aussitôt trouvé écho parmi les membres du Conseil de paix et de sécurité, conscients que l’instabilité libyenne nourrit les trafics transfrontaliers et la circulation d’armes légères jusque…
Un ruban tricolore aux ambitions planétaires Il est rare qu’une simple coupure de ruban concentre autant de regards. Pourtant, le 26 juillet, l’esplanade du complexe Mohammed VI à Salé s’est métamorphosée en point de convergence médiatique, sous la houlette de Gianni Infantino, Patrice Motsepe et Fouzi Lekjaa. Aux premières loges, les observateurs ont vu, dans cette poignée de minutes protocolaires, bien plus qu’une formalité : l’officialisation d’un pivot africain destiné à irriguer la planète football. « Moment historique », a insisté le président de la FIFA, rappelant qu’une antenne de l’organisation n’est plus seulement un poste avancé, mais un levier d’influence…
Un rendez-vous stratégique au Palais des congrès Ce 24 juillet, la grande salle du Palais des congrès de Brazzaville affichait complet. Autour du ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, se sont pressés responsables gouvernementaux, représentants d’entreprises minières et pétrolières, syndicats, société civile et partenaires techniques. Tous venus baliser le terrain du prochain rapport ITIE, dont la publication est prévue avant la fin 2025. L’ambiance studieuse, ponctuée de rappels protocolaires, traduisait l’enjeu : consolider le rang du Congo parmi les pays producteurs engagés dans la transparence des revenus extractifs. Vers un nouveau référentiel de redevabilité Depuis l’adhésion…
Une visite stratégique dans la capitale fédérale L’entretien de haut niveau entre Dr Françoise Joly et la Sous-Secrétaire d’État américaine aux Affaires africaines, Corina Sanders, a pris des allures de séquence fondatrice. La Représentante personnelle du Président Denis Sassou Nguesso entendait, selon son propre mot, « donner de la chair et du souffle à une coopération souvent restée à l’état de potentiel ». La symbolique est forte : première visite officielle de ce rang depuis la pandémie, elle signale que Brazzaville s’inscrit de nouveau dans le radar diplomatique de Washington à un moment où les capitales occidentales réévaluent leurs positionnements…
Un premier trimestre sous de bons auspices Réunis à Brazzaville le 14 juillet 2025, les membres du Comité national économique et financier ont dressé un tableau nuancé mais globalement encourageant de la conjoncture. La poursuite des investissements pétroliers conjuguée au dynamisme mesuré du secteur hors hydrocarbures a généré un surplus budgétaire et alimenté une expansion de la masse monétaire. Dans une économie encore marquée par la volatilité des marchés de l’or noir, la consolidation d’un excédent budgétaire suscite naturellement un regain de confiance, tout en invitant à une vigilance méthodique. Inflation, le grain de sable à surveiller Cette embellie macroéconomique…
Une réélection qui confirme un leadership consensuel Dans la salle des conférences internationales du Palais des congrès de Brazzaville, les applaudissements ont résonné longuement après l’annonce des résultats. À l’issue d’une assemblée générale placée sous le sceau de la cohésion, les Anciens Enfants de Troupe du Congo ont accordé un nouveau mandat de trois ans à Rémy Ayayos Ikounga. La procédure, menée dans une transparence saluée par le comité de contrôle et d’évaluation, s’est achevée sans contestation, signe d’une confiance demeurée intacte malgré les multiples défis auxquels l’association est confrontée. Entre devoir de mémoire et impératif de modernisation La réélection…
Entre rites funéraires et droits humains Le décès d’un époux, moment de deuil profond, ouvre parfois une parenthèse douloureuse où la veuve devient l’objet de pratiques que l’on hésite encore à nommer. Dans plusieurs quartiers périphériques, dont Madibou, l’« épreuve du feu » que constituent l’expulsion du domicile conjugal, l’obligation de dormir à même le sol ou le rasage public du crâne, persiste comme le prolongement d’un imaginaire social où la femme serait dépositaire du sort de son foyer. Ces rites ont pour ambition déclarée de protéger la communauté des colères de l’au-delà, mais leur exécution, souvent brutale, interroge la…
Une nuit d’effroi dans le sixième arrondissement Le lundi 14 juillet, peu après vingt-et-une heures, l’obscurité coutumière du quartier Trois-Cents a été trouée par des flammes que les voisins d’abord ont cru provenir d’un banal feu de cantine. Il s’agissait en réalité de l’intérieur d’une modeste maison où un adjudant-chef des Forces armées congolaises aurait, selon les premiers éléments de l’enquête, aspergé d’essence son épouse avant d’y mettre le feu. Leurs cinq enfants se trouvaient encore dans les pièces attenantes, maintenus de facto à la merci du brasier naissant. Sans l’intervention simultanée de riverains téméraires et d’une patrouille de la…
Une suspicion persistante dans les ruelles de Madibou Dans les allées sableuses qui serpentent entre les maisons colorées de Mayanga, un même récit se chuchote de parcelle en parcelle : celui d’un feu qui refuse de s’allumer. Pour plusieurs familles, l’étonnement se mue en désillusion dès l’instant où la flamme manque à l’appel. Elles découvrent alors que leur bouteille de 3,5 kg, fraîchement acquise dans un mini-dépôt du quartier, est déjà vide. « J’ai cru au défaut de ma gazinière », confie Marie-Laure, enseignante, avant de réaliser que la tare pesée donnait un total identique à la masse inscrite sur…