Auteur/autrice : Brazzavillois
Les indicateurs virent progressivement au vert Sous l’égide du ministre des Finances, Christian Yoka, la deuxième session ordinaire du CNEF a dressé un tableau nuancé mais globalement encourageant de la conjoncture nationale. La vigueur des investissements dans l’amont pétrolier, conjuguée à la bonne tenue de l’agro-industrie, des télécommunications et des services urbains, a généré un excédent budgétaire et porté la masse monétaire à un niveau inédit depuis cinq ans. Pour la Banque des États de l’Afrique centrale, qui affine ses modèles sur la base des récentes séries statistiques, le taux de croissance réel pourrait atteindre 1,8 % en 2025, soit…
Un coup d’envoi symbolique sous le ciel de Mpila Il est un peu plus de seize heures, ce dimanche estival, lorsque le sifflet inaugural retentit sur la pelouse rajeunie du Lycée technique 5 Février. À quelques encablures du fleuve, dans le quartier Mpila, la 15ᵉ édition du tournoi « Ouenzé lisanga » est lancée par Juste-Désiré Mondélé, député de la circonscription et membre du gouvernement chargé de l’assainissement urbain, du développement local et de l’entretien routier. Par-delà les rubans protocolaires, c’est l’idée d’un espace commun offert aux vacances scolaires qui se matérialise. La rencontre inaugurale, disputée entre l’A.S. Dépôt et…
Éclaircie sportive sur le fleuve Congo La fin de la saison sèche n’a pas encore rafraîchi les rives du fleuve Congo, mais elle a déjà apporté une brise d’enthousiasme aux amateurs de sports urbains. En revenant de Bangui, les Diables-Rouges du beachvolley ont offert au public brazzavillois une médaille d’or chez les messieurs et une d’argent chez les dames, fruit de quatre journées intenses disputées sur le sable du Stade Barthélémy-Boganda. Au-delà du simple tableau des récompenses, cette expédition témoigne d’un saut qualitatif pour une discipline encore en quête de notoriété nationale. Une concurrence ramassée mais exigeante Trois nations seulement,…
Séminaire de Pékin : un pavillon mondial pour un message local À quelque huit mille kilomètres des quais de la Sangha, les couloirs feutrés de l’Académie chinoise des sciences accueillent depuis quelques jours un séminaire consacré à l’intelligence technologique et à la coopération Sud-Sud. C’est dans cette enceinte où s’entrelacent conversations diplomatiques et démonstrations d’ingénierie que le conseiller municipal de Brazzaville, Jacorcel Obabaka, a choisi de rappeler une idée simple : la politique, sous ses atours parfois protocolaires, relève d’abord d’un engagement sévère, quasi moral, envers la collectivité. « La politique n’est pas une vitrine mais un devoir », martèle-t-il,…
Vers une modernisation incontournable des services postaux Adopté au Conseil des ministres du 23 juillet, le décret instituant un système de codification postale officialise l’entrée du Congo-Brazzaville dans un club encore restreint de pays africains disposant d’adresses normalisées. Dans l’enceinte du Palais du peuple, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, a souligné que « la gestion manuelle du courrier est parvenue à ses limites », rappelant qu’à l’échelle nationale, la densité urbaine ne permet plus au facteur de s’orienter à la seule mémoire des rues. L’adoption d’un code postal, court identifiant alphanumérique, doit…
Bras de fer climatique et volontarisme national Sous le ciel dense de Brazzaville, la question climatique ne relève plus du simple débat académique ; elle façonne désormais l’agenda politique. En endossant un nouveau décret sur les études d’impact environnemental et social, le Conseil des ministres réaffirme une ligne de conduite déjà esquissée par la loi n°33-2023 relative à la gestion durable de l’environnement. « Nous voulons que chaque projet dialogue avec la nature, pas qu’il la survole », a résumé la ministre Arlette Soudan-Nonault devant ses collègues, traduisant un volontarisme qui s’accorde avec les engagements internationaux du pays (Convention de…
Vingtième édition, un symbole de résilience Un matin d’août 2005, une poignée d’athlètes amateurs prenaient le départ d’une course encore balbutiante. Vingt ans plus tard, le Semi-Marathon International de Brazzaville s’affirme comme un rendez-vous majeur du calendrier sportif d’Afrique centrale. Son maintien sans interruption, même au gré des aléas sanitaires ou économiques, illustre la capacité de la société congolaise à préserver des espaces de convivialité collective. À l’heure où de nombreuses manifestations peinent à se pérenniser, le SMIB survit et grandit, porté par la ferveur populaire et par un volontarisme institutionnel assumé. Les organisateurs revendiquent plus de dix mille dossards…
Choc national et mémoire partagée Le communiqué familial publié aux premières heures du mercredi 23 juillet a traversé Brazzaville comme une onde de stupeur : Note Agathon s’est éteint la veille à Nancy, dans l’est de la France, à l’âge de 88 ans. Au-delà des cercles institutionnels, c’est l’ensemble de la société congolaise qui s’est trouvée saisie d’émotion, tant le nom du disparu demeure associé à la naissance de l’administration moderne du pays. Dans les quartiers populaires de Poto-Poto comme sous les lambris des ministères du Plateau, des récits personnels jaillissent, empreints de respect pour cet homme que beaucoup décrivent…
Brazzaville vibre au rythme afro-latino Au cœur de la saison sèche, lorsque le soleil accroche le fleuve d’un éclat mordoré, Brazzaville reprend cet été l’accent bigarré du Festival panafricain de musique. La douzième édition du Fespam, rendez-vous désormais cardinal du calendrier culturel sous-régional, s’offre une coloration inédite : l’arrivée des Vénézuéliens de Madera. En réunissant, dans une même scène, le souffle caribéen et les pulsations bantoues, la capitale congolaise rappelle combien la musique, plus qu’un divertissement, demeure un vecteur d’identité et d’ouverture. Un rendez-vous panafricain sous haute coordination Le ministère en charge de la Culture, épaulé par le Comité d’organisation…
Un matin vibrant au village des enfants de Kombé Il est à peine dix heures, ce 24 juillet, lorsque les premières percussions roulent sur la placette centrale de l’orphelinat Cardinal-Émile-Biayenda, dans le huitième arrondissement de Brazzaville. Les élèves encore en congé se pressent autour de la scène improvisée, curieux de découvrir ces musiciens venus de l’autre rive de l’Atlantique. Sous la canopée des manguiers, les cuivres colorés du groupe Madera répondent aux rires, tissant un début de matinée que seule la musique pouvait rendre aussi dense. Le Fespam élargit son spectre géographique La douzième édition du Festival panafricain de musique,…