Auteur/autrice : Brazzavillois
Port-Louis, nouveau carrefour pour les PME congolaises Souriant mais déterminé, l’ancien ministre Alain Akouala Atipault a foulé, le 23 juillet, le tarmac de l’aéroport Sir-Seewoosagur-Ramgoolam avec un objectif clair : transformer la troisième édition de la Foire des entreprises du Congo (FEC) en rampe de lancement vers l’océan Indien. Jusqu’au 29 juillet, le président de la Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs a enchaîné les séances de travail au cœur de Port-Louis, capitale mauricienne réputée pour son environnement d’affaires ultracompétitif. La mission, annoncée dès la clôture de la FEC fin mai à Brazzaville, s’inscrit dans la dynamique…
Une soirée au cœur de la mémoire musicale À la faveur d’un mois d’août déjà riche en rendez-vous culturels, le Palais des congrès de Brazzaville s’apprête à vibrer sous la houle subtile de la rumba. Le 23 août, Bozi Boziana, figure tutélaire de ce courant musical, y dévoilera « À mes amis disparus », un concert pensé comme un rituel de mémoire. L’artiste, âgé de soixante-treize ans, n’entend pas seulement dérouler une liste de succès ; il souhaite convoquer des présences invisibles, celles des compositeurs, arrangeurs et guitaristes qui ont patiemment façonné l’identité sonore congolaise au cours des cinquante dernières années.…
Un événement culturel majeur pour la scène brazzavilloise Le 17 août, les projecteurs du Centre culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard se braqueront sur la troisième édition de « Seka na yo », un festival désormais installé dans le calendrier artistique de l’Afrique centrale. Créé en 2021 par Loum’s Médias, le rendez-vous s’est donné pour mission de faire du rire un vecteur de cohésion tout en professionnalisant la filière humoristique nationale. Les précédentes éditions ont rassemblé plus de trois mille spectateurs, et les organisateurs nourrissent cette année l’ambition de franchir un palier symbolique en attirant un public encore plus large, notamment les jeunes urbains…
Brazzaville en écho au concert d’une planète En coulisses de la effervescence musicale mondiale, la capitale du Congo-Brazzaville retrouve un éclat singulier. Le 1ᵉʳ août prochain, la sortie de The World Album International Artists Project, fresque de douze heures et demie pilotée par le producteur américain Brandon Beckwith, fera résonner deux cents artistes issus des cinq continents. Dans cette partition cosmopolite, la chanteuse Fanie Fayar devient l’un des visages les plus emblématiques, portant haut les couleurs de la République du Congo sans posture chauvine mais avec une conviction tranquille. « Ma voix défend un territoire qui ne s’excuse pas d’être…
Au centre du continent, un territoire d’exception À la seule lecture de la carte d’Afrique, la République démocratique du Congo (RDC) étonne par la démesure de son emprise : plus de deux millions de kilomètres carrés, soit l’équivalent de l’Europe occidentale. Le pays partage près de 10 000 km de frontières avec neuf voisins et s’ouvre sur une étroite fenêtre de quarante kilomètres sur l’Atlantique, singulière respiration maritime d’un État pourtant réputé continental. Kinshasa, mégapole en effervescence posée sur la rive sud-ouest du fleuve Congo, est devenue la plus grande ville francophone du monde, cristallisant les dynamiques administratives, économiques et culturelles…
Un exercice de transparence devenu rituel institutionnel Réunis à Brazzaville sous la houlette du ministre des Finances, Christian Yoka, les membres du Comité exécutif national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives se sont penchés sur l’élaboration du rapport 2024, document cardinal pour la prochaine évaluation internationale. Dans l’amphithéâtre feutré où se côtoyaient décideurs publics, opérateurs pétroliers, miniers et acteurs de la société civile, le mot d’ordre a résonné clair : faire de la transparence un levier de confiance pour les investisseurs et un gage de redevabilité auprès des citoyens. L’exercice, rodé depuis l’adhésion du Congo à l’ITIE…
Brazzaville en quête de disciplines structurantes Sous la chaude lumière de juillet, la grande salle omnisports de Ouenzé a résonné d’un mélange singulier : le claquement des tatamis, le souffle retenu du public et le doux murmure des katas. Organisée par l’Association congolaise de Nihon Tai-jitsu et disciplines associées, la journée de démonstrations a rassemblé cent pratiquants issus de huit clubs. L’objectif affiché par les organisateurs – « maintenir la flamme technique et morale » – résonne particulièrement dans une capitale où la jeunesse cherche des repères. Le public, composé de familles, d’éducateurs et de curieux, a pu observer des…
Brazzaville, épicentre d’un virage digital africain Sous les néons du Centre international de conférence de Kintélé, la douzième édition du Festival panafricain de musique a ravivé, au-delà des concerts, un débat stratégique : faire de la capitale congolaise le creuset d’une révolution numérique pour les sonorités du continent. Le Symposium international, tenu en marge du festival, a insisté sur l’urgence de doter l’Afrique de plateformes musicales endogènes capables de rivaliser avec les géants mondiaux du streaming. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’être de simples pourvoyeurs de contenu exotique, il nous faut désormais contrôler la tuyauterie », a martelé…
Un geste qui s’inscrit dans une diplomatie alimentaire Au cœur d’un mois de juillet écrasé par la torpeur saisonnière, l’ambassade du Japon à Brazzaville a choisi le registre discret mais percutant des chiffres : deux millions de dollars, soit 1 141 milliard de francs CFA, mis sur la table pour appuyer l’effort humanitaire congolais. En apparence, il s’agit d’un don en nature – riz étuvé et boîtes de maquereaux – destiné au Programme alimentaire mondial. En profondeur, c’est l’expression d’une diplomatie que Tokyo qualifie volontiers de « proactive pour la paix », un soft power grain par grain, repas après…
Brazzaville vibre à l’heure du FESPAM Le soir du 26 juillet, les jardins du Palais des congrès se sont transformés en une scène grandiose où se reflétaient les reflets cuivrés du fleuve Congo. Deux cent cinquante artistes congolais, rejoints par un collectif malien, ont offert au public un tableau vivant consacré à « l’Année de la jeunesse ». Vêtus de tissus chatoyants, ils ont fait résonner la rumba, le slam et de savantes fusions urbaines, composant un patchwork sonore qui a tenu la capitale en haleine durant deux heures d’un souffle ininterrompu. Présent dans la tribune officielle, le président Denis…