Brazzaville attend Dimanche na bisso
Le 28 septembre, l’esplanade du Palais des congrès de Brazzaville se transformera en terrain de fête pour la première édition de Dimanche na bisso. Pensé comme un carrefour d’expressions artistiques, l’événement promet une immersion dans la diversité musicale et scénique africaine.
Porté par une équipe de promoteurs culturels congolais, le rendez-vous vise à rassembler amateurs de concerts, familles et touristes autour d’une même envie : célébrer la vie. Cette volonté d’ouverture explique le choix d’un lieu emblématique, facilement accessible par bus, taxi et train urbain.
Un programme musical aux frontières abolies
Du zouk à l’afrobeat, du hip-hop au rap, le public parcourra les genres sans quitter ses sièges. Les organisateurs ont conçu une programmation qui saute les barrières stylistiques pour attirer jeunes mélomanes, nostalgiques des sonorités rétro et curieux désireux de vibrer sur des rythmes modernes.
Cette variété reflète la vitalité du continent et montre que la capitale congolaise reste connectée aux tendances venues de Lagos, Abidjan ou Pointe-Noire.
Kazama, Eudoxie Yao et des DJ de renom
Le plateau artistique mettra en avant Kazama, figure montante de la scène urbaine congolaise. Sa présence traduit la volonté d’offrir une tribune aux talents locaux, capables de dialoguer musicalement avec leurs homologues internationaux et de convaincre les maisons de production.
Également annoncée, l’humoriste ivoirienne Eudoxie Yao promet de conjuguer rire et danse. Connue pour son single Never give up et pour sa forte notoriété sur les réseaux sociaux, elle apportera une touche décalée, symbole de la porosité entre stand-up, chanson et performance visuelle.
Pour maintenir l’ambiance jusqu’au crépuscule, les platines passeront entre les mains de DJ Ponpon, DJ Salvador, DJ Seven, DJ Marvy Mvila, DJ Barbie Noire, DJ Déborah Babia et d’autres invités. Chacun viendra avec ses remixes et ses signatures sonores, assurant une transition sans temps mort.
Un tremplin pour exporter les talents
Au-delà du simple divertissement, Dimanche na bisso se veut un laboratoire de rencontres. Les artistes auront l’occasion d’échanger avec producteurs, managers et représentants de labels venus sonder le marché brazzavillois en pleine effervescence et investir dans des voix susceptibles de rayonner sur le continent.
Les longs couloirs de l’esplanade ont été aménagés en coulisses de networking. Des corners y permettront d’enregistrer des maquettes, de projeter des clips et de nouer des partenariats. L’ambition affichée est claire : transformer chaque prestation scénique en carte de visite internationale.
Des valeurs de cohésion et de fierté partagée
Au cœur du concept, on trouve la notion de vivre-ensemble. Les promoteurs rappellent que la capitale est une mosaïque de quartiers et de traditions, et qu’une fête populaire constitue un terrain privilégié pour tisser des liens durables entre générations et origines diverses.
Dans leur déclaration officielle, ils soulignent que l’initiative « renforce le sentiment d’appartenance à un même peuple et à une même dynamique culturelle ». Cette approche répond à la préoccupation d’un public qui cherche des repères communs face aux influences médiatiques mondialisées.
Le choix du dimanche, jour chômé pour la plupart des Brazzavillois, participe aussi à ce projet. Les familles pourront venir tôt, profiter des stands gastronomiques, puis se laisser guider jusqu’à la grande scène, sans contrainte d’horaires scolaires ou professionnels le lendemain.
Démarche écoresponsable et logistique maîtrisée
Les organisateurs annoncent une politique zéro plastique avec la mise en place de gobelets réutilisables et de points d’eau filtrée. Des brigades de bénévoles se tiendront prêtes à trier les déchets et à sensibiliser le public à l’importance de conserver un site propre.
Le ticket unique donne accès à toutes les animations et comprend une assurance individuelle. Le tarif, encore tenu secret, devrait être annoncé la semaine précédant l’événement, avec des facilités de paiement mobile pour répondre aux habitudes de consommation connectée du public brazzavillois.
Un impact attendu sur l’image de Brazzaville
En accueillant Dimanche na bisso, la capitale s’offre une vitrine moderne capable d’attirer les regards au-delà des frontières. Les retombées touristiques pourraient être significatives, les influenceurs invités relayant l’atmosphère du festival auprès de leurs abonnés.
Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration tablent déjà sur une hausse de fréquentation sur le week-end. Certains établissements envisagent des offres promotionnelles couplées à l’événement, convaincus que le public prolongera son séjour pour découvrir le patrimoine historique de la ville.
Si l’expérience se révèle concluante, les promoteurs envisagent de pérenniser le format. Brazzaville pourrait ainsi inscrire un nouveau rendez-vous dans son calendrier, à l’instar de grandes capitales culturelles africaines. En attendant, les projecteurs sont tournés vers le 28 septembre, date d’un dimanche pas comme les autres.