Auteur/autrice : Brazzavillois
Une visite stratégique dans la capitale fédérale L’entretien de haut niveau entre Dr Françoise Joly et la Sous-Secrétaire d’État américaine aux Affaires africaines, Corina Sanders, a pris des allures de séquence fondatrice. La Représentante personnelle du Président Denis Sassou Nguesso entendait, selon son propre mot, « donner de la chair et du souffle à une coopération souvent restée à l’état de potentiel ». La symbolique est forte : première visite officielle de ce rang depuis la pandémie, elle signale que Brazzaville s’inscrit de nouveau dans le radar diplomatique de Washington à un moment où les capitales occidentales réévaluent leurs positionnements…
Un premier trimestre sous de bons auspices Réunis à Brazzaville le 14 juillet 2025, les membres du Comité national économique et financier ont dressé un tableau nuancé mais globalement encourageant de la conjoncture. La poursuite des investissements pétroliers conjuguée au dynamisme mesuré du secteur hors hydrocarbures a généré un surplus budgétaire et alimenté une expansion de la masse monétaire. Dans une économie encore marquée par la volatilité des marchés de l’or noir, la consolidation d’un excédent budgétaire suscite naturellement un regain de confiance, tout en invitant à une vigilance méthodique. Inflation, le grain de sable à surveiller Cette embellie macroéconomique…
Une réélection qui confirme un leadership consensuel Dans la salle des conférences internationales du Palais des congrès de Brazzaville, les applaudissements ont résonné longuement après l’annonce des résultats. À l’issue d’une assemblée générale placée sous le sceau de la cohésion, les Anciens Enfants de Troupe du Congo ont accordé un nouveau mandat de trois ans à Rémy Ayayos Ikounga. La procédure, menée dans une transparence saluée par le comité de contrôle et d’évaluation, s’est achevée sans contestation, signe d’une confiance demeurée intacte malgré les multiples défis auxquels l’association est confrontée. Entre devoir de mémoire et impératif de modernisation La réélection…
Entre rites funéraires et droits humains Le décès d’un époux, moment de deuil profond, ouvre parfois une parenthèse douloureuse où la veuve devient l’objet de pratiques que l’on hésite encore à nommer. Dans plusieurs quartiers périphériques, dont Madibou, l’« épreuve du feu » que constituent l’expulsion du domicile conjugal, l’obligation de dormir à même le sol ou le rasage public du crâne, persiste comme le prolongement d’un imaginaire social où la femme serait dépositaire du sort de son foyer. Ces rites ont pour ambition déclarée de protéger la communauté des colères de l’au-delà, mais leur exécution, souvent brutale, interroge la…
Une nuit d’effroi dans le sixième arrondissement Le lundi 14 juillet, peu après vingt-et-une heures, l’obscurité coutumière du quartier Trois-Cents a été trouée par des flammes que les voisins d’abord ont cru provenir d’un banal feu de cantine. Il s’agissait en réalité de l’intérieur d’une modeste maison où un adjudant-chef des Forces armées congolaises aurait, selon les premiers éléments de l’enquête, aspergé d’essence son épouse avant d’y mettre le feu. Leurs cinq enfants se trouvaient encore dans les pièces attenantes, maintenus de facto à la merci du brasier naissant. Sans l’intervention simultanée de riverains téméraires et d’une patrouille de la…
Une suspicion persistante dans les ruelles de Madibou Dans les allées sableuses qui serpentent entre les maisons colorées de Mayanga, un même récit se chuchote de parcelle en parcelle : celui d’un feu qui refuse de s’allumer. Pour plusieurs familles, l’étonnement se mue en désillusion dès l’instant où la flamme manque à l’appel. Elles découvrent alors que leur bouteille de 3,5 kg, fraîchement acquise dans un mini-dépôt du quartier, est déjà vide. « J’ai cru au défaut de ma gazinière », confie Marie-Laure, enseignante, avant de réaliser que la tare pesée donnait un total identique à la masse inscrite sur…
Brazzaville, capitale panoramique de la rumba Le climat sonore de la capitale congolaise paraissait suspendu, ce 21 juillet 2025, lorsque les premières notes de la 12ᵉ édition du Festival Panafricain de Musique ont envahi l’esplanade du Palais des Congrès. Depuis près de trois décennies, le FESPAM offre une vitrine continentale aux expressions musicales africaines tout en consolidant le rayonnement international de Brazzaville. Placé sous le haut patronage du président Denis Sassou Nguesso, l’événement traduit la volonté gouvernementale d’ériger la culture en levier de diplomatie douce et de cohésion nationale. La fidélité d’un artiste à un festival continental Figure tutélaire de…
Coopération Congo Brésil : un épisode décisif Signé au siège du ministère brésilien des Finances, l’avenant du 22 juillet marque la première actualisation formelle des Accords de rééchelonnement du 23 septembre 2014. Aux côtés de Sônia de Almendra F. Portella Nunes, haute responsable de Brasilia, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Louis Sylvain-Goma a engagé Brazzaville dans une phase qualifiée de « pragmatique et tournée vers l’avenir » par une source diplomatique congolaise présente lors de la cérémonie. Autorisée simultanément par le Sénat brésilien et le Parlement congolais, la signature consacre le retour à un dialogue structurel après l’éclipse provoquée par les…
L’acte du 22 juillet : un signal attendu À Brasilia, la signature par la procureure Sônia de Almendra F. Portella Nunes et l’ambassadeur Louis Sylvain-Goma a remis sous les projecteurs un dossier discret mais décisif : le rééchelonnement de la dette congolaise vis-à-vis du Brésil. Par un avenant unique en son genre, les deux États ont scellé la modernisation d’un accord initialement paraphé en 2014, à une période où les cours du pétrole assuraient encore à Brazzaville un coussin financier confortable. Neuf ans plus tard, le geste prend une tout autre dimension : il marque la reconnaissance officielle d’une conjoncture…
Une cérémonie au symbolisme républicain affirmé Vendredi 25 juillet 2025, les ors du Palais des congrès scintillaient sous la lumière des projecteurs officiels. Les chœurs de la Garde républicaine balayaient la nef de leurs cuivres tandis que le protocole déroulait le tapis cramoisi réservé aux grandes occasions nationales. Au centre de la scène, le président Denis Sassou Nguesso, Grand Maître des Ordres nationaux, a posé sur la veste sombre du professeur Théophile Obenga l’écharpe et la plaque de Grand-Croix de l’Ordre du Mérite Congolais. Applaudissements nourris, salle comble, caméras suspendues : l’image d’une République qui distingue l’un des siens a…